Le Congrès américain a fait un premier pas timide jeudi vers le déblocage d'enveloppes pour l'Ukraine et Israël, mais leur avenir demeure très incertain, des parlementaires proches de Trump refusant de donner le moindre dollar supplémentaire pour Kiev.
Après des mois d'âpres négociations, le Sénat a enfin accepté d'examiner un texte qui débloquerait plus de 60 milliards de dollars pour l'Ukraine et 14 milliards pour Israël - première étape d'un processus semé d'embûches.
Deux ans après le début de la guerre en Ukraine, les élus des États-Unis, principal soutien militaire à l'Ukraine, ne parviennent en effet pas à se mettre d'accord sur la validation de nouveaux fonds.
Les démocrates sont, dans l'immense majorité, pour.
"Faire le jeu" de Poutine
Le vote de jeudi au Sénat est une bonne nouvelle pour les partisans de l'aide à l'Ukraine.
Mais le plus dur reste à faire.
Après avoir examiné le texte, les sénateurs se prononceront peut-être dans les prochains jours sur cette grande enveloppe lors d'un vote final et l'enverront à la Chambre des représentants, qui l'examinera à son tour.
C'est là que les choses se compliquent.
Or, pour être promulguée, cette aide doit à tout prix être adoptée par les deux chambres du Congrès américain.
Cela serait aussi un revers important pour Joe Biden face à ses partenaires européens, qui ont eux approuvé le 1er février une rallonge de 50 milliards d'euros pour Kiev.
Les États-Unis ne sont pas tellement plus avancés sur la validation de fonds pour Israël, allié historique. Car le président Joe Biden exige que toute aide pour Israël soit couplée à une enveloppe pour l'Ukraine.
Les républicains à la Chambre refusent, mais n'ont pas été en mesure d'adopter cette semaine leur propre projet de loi pour lui forcer la main.