Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté, samedi, à Kinshasa pour dénoncer l’agression de la République démocratique du Congo (RDC) par le Rwanda accusé de soutenir les rebelles du M23 (Mouvement du 23 mars) dans la province du Nord - Kivu.
La manifestation partie du carrefour près de l’université de Kinshasa a réuni les partisans des opposants Martin Fayulu, deuxième à la présidentielle de 2018, Matata Mponyo, ancien premier ministre, Moïse Katumbi, homme d’affaires et candidat à la présidentielle de 2023 et Seth Kikuni, un autre ancien candidat à la magistrature suprême.
Basé à Lubumbashi dans le sud-est du pays, Katumbi s’est fait représenter dans la procession des manifestants par ses lieutenants.
Des manifestants arboraient des chemises aux effigies de leurs leaders et brandissaient des pancartes portant des messages hostiles au président Félix Tshisekedi et au Rwanda. Au milieu de la cohue, un groupe de jeunes transportaient une croix et un cercueil couvert d’un drapeau rwandais et d’une effigie du président Tshisekedi.
Le président de la RDC avait signé des accords notamment sur les mines, l’aviation et le commerce transfrontalier.
Les rebelles ont mené de larges offensives dans la province du Nord - Kivu où ils contrôlent plusieurs localités. Des armées des pays d’Afrique de l’est se sont déployées dans cette province pour imposer un cessez-le-feu mais ne sont pas encore passées à l’offensive.
Le Rwanda dément les accusations de soutien aux rebelles en dépit des confirmations des Nations Unies, des États-Unis, de la France, la Belgique, l’Espagne et d’autres pays occidentaux.