
Sur le toit de l’université Al-Aqsa, dans le quartier de Mawasi à Gaza, Umm Mohammed al-Masri tient dans ses bras son fragile bébé de sept mois. Ramadan, au corps frêle, souffre de fièvre et sa peau est couverte de plaies douloureuses qui s’étendent chaque jour.
Les hôpitaux de Gaza sont à bout de souffle. Les médicaments et équipements de diagnostic manquent cruellement, les couloirs sont remplis de patients allongés sur le sol, tandis que des médecins épuisés tentent de soigner sans les moyens nécessaires.
Selon le ministère de la Santé de Gaza, 103 enfants sont morts de malnutrition depuis janvier, et 500 nourrissons souffrent de graves carences nutritionnelles. Plus de 28 000 cas de malnutrition ont été recensés cette année seulement. Depuis le début de la guerre en octobre 2023, les attaques israéliennes ont tué 18 430 enfants et 9 300 femmes, dont 8 505 mères.
La crise s’est aggravée le 2 mars, lorsque Israël a fermé tous les points de passage vers l’enclave, bloquant l’aide humanitaire alors même que des camions de secours attendaient à la frontière. L’aide accordée est dérisoire au regard des besoins de la population. Plus de deux millions de Palestiniens, déplacés depuis près de deux ans, vivent entassés dans des abris et des tentes où les maladies se propagent rapidement.
Depuis octobre 2023, l’armée israélienne, refusant les appels internationaux au cessez-le-feu, mène une guerre brutale dans la bande de Gaza, ayant tué plus de 61 700 Palestiniens.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël fait également face à une affaire pour génocide devant la Cour internationale de Justice en lien avec son conflit dans l’enclave.