En Thaïlande, des centaines de pompiers et de soldats luttaient vendredi contre un incendie de forêt à moins de 100 kilomètres de Bangkok, en pleine vague de pollution atmosphérique qui a déjà affecté 1,7 million de personnes depuis le début de l'année dans le royaume.
L'incendie a déjà ravagé au moins 800.000 mètres carrés de forêt, la taille de 100 terrains de football, sur trois collines de la province de Nakhon Nayok (nord-est), et deux districts ont été déclarés zones d'urgence.
L'incendie survient alors que la Thaïlande est confrontée à un pic de pollution causé en partie par les brûlis des agriculteurs.
Depuis le début de l'année, 1.730.000 personnes ont dû être soignées à l'hôpital pour des problèmes respiratoires dus à la pollution de l'air, selon les derniers chiffres du ministère de la santé.
L'incendie ne menace aucun centre urbain, mais il est proche de la limite du parc national de Khao Yai, le plus ancien parc national du royaume, qui fait partie d'un complexe forestier classé par l'UNESCO et s'étendant jusqu'à la frontière cambodgienne.
Jeudi, M. Prayut, candidat à un nouveau mandat lors des élections du 14 mai, a demandé au secrétaire général de l'ASEAN (Association des Nations du sud-est asiatique) de l'aider à coordonner les efforts visant à réduire la pollution transfrontalière causée par les brûlis agricoles.
Le nord de la Thaïlande est particulièrement touché et, cette semaine, les villes de Chiang Mai et Chiang Rai sont arrivées en tête de la liste des villes les plus polluées du monde établie par la société de surveillance IQAir, devançant des capitales comme New Delhi et Pékin.