Thaïlande: un ancien chef de l'armée gifle une journaliste

12:1222/08/2024, Perşembe
AFP
Le politicien Prawit Wongsuwan s'était déjà retrouvé au cœur d'un scandale en 2018 après la publication par des lanceurs d'alerte d'une série de photos de lui en train de porter au moins 22 montres de luxe différentes, dont 11 Rolex.
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Le politicien Prawit Wongsuwan s'était déjà retrouvé au cœur d'un scandale en 2018 après la publication par des lanceurs d'alerte d'une série de photos de lui en train de porter au moins 22 montres de luxe différentes, dont 11 Rolex.

Le Parlement thaïlandais a annoncé l'ouverture d'une enquête contre un de ses membres, l'ancien chef de l'armée et pilier de la vie politique nationale Prawit Wongsuwan, filmé vendredi en train de gifler une journaliste.

Prawit, 79 ans, a été l'une des principales figures de la vie politique en Thaïlande au cours des vingt dernières années. Après avoir dirigé l'armée thaïlandaise au début des années 2000, il a été l'un des architectes du coup d'État qui a renversé la Première ministre Yingluck Shinawatra en 2014.

Il a ensuite été vice-Premier ministre du gouvernement soutenu par l'armée qui a dirigé le pays jusqu'à l'an dernier, et siège actuellement comme député.


Une vidéo le montre en train d'agresser physiquement vendredi une reporter de la chaîne de télévision publique ThaiPBS, Duangthip Yiamphop, qui tentait de lui poser une question sur l'élection au poste de Premier ministre de Paetongtarn Shinawatra, la nièce de Yingluck Shinawatra.



"Qu'est-ce que tu me demandes? Quoi? Quoi?"
, entend-on le général à la retraite lancer à la journaliste tout en la frappant deux fois au visage, avant de s'engouffrer dans une voiture.

Dans un communiqué, le Parlement a fait savoir qu'il avait ouvert une enquête contre Prawit après une plainte formelle de ThaiPBS. Le député risque une suspension, voire une expulsion à vie du Parlement.

L'Association des journalistes thaïlandais a condamné cet
"acte de violence"
, estimant qu'il constituait
"une attaque contre les droits et la liberté de la presse"
.

Le directeur de ThaiPBS, Noppadol Srihatai, a quant à lui évoqué une
"menace contre le journalisme"
. Prawit a par la suite présenté ses excuses à la journaliste, lui affirmant qu'il
"n'avait aucune mauvaise intention"
.

Le politicien s'était déjà retrouvé au cœur d'un scandale en 2018 après la publication par des lanceurs d'alerte d'une série de photos de lui en train de porter au moins 22 montres de luxe différentes, dont 11 Rolex. La Commission nationale anticorruption avait classé l'affaire sans suite.

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