Des soldats cambodgiens debout à côté d'un convoi de lance-roquettes multiples le long d'une rue de la province de Preah Vihear.
Au moins cinq civils cambodgiens ont été blessés mercredi par des tirs le long de la frontière avec la Thaïlande, quelques jours seulement après la suspension du pacte de paix par Bangkok.
Selon le média cambodgien Khmer Times, citant un rapport préliminaire des autorités locales,
"des soldats thaïlandais ont ouvert le feu sur des civils cambodgiens"
dans le village frontalier de Prey Chan, situé dans le district d’O’Chrov, province de Banteay Meanchey.
Un autre média, Fresh News, a confirmé l’incident, citant Um Reatrey, gouverneur de la province.
L’armée thaïlandaise a toutefois nié toute responsabilité, affirmant ne pas avoir tiré ni blessé de civils cambodgiens. Elle accuse au contraire le Cambodge d’avoir ouvert le feu depuis son côté de la frontière, selon Khaosod English.
L’incident s’est produit vers 16h (09h00 GMT) dans une zone frontalière où les tensions se sont accrues ces derniers mois. L’armée thaïlandaise a déclaré que
"le Cambodge a provoqué un tumulte près du village de Ban Nong Ya Kaeo, a tiré avec des armes légères pendant 10 minutes, provoquant une réaction et cherchant à créer une situation contre les forces thaïlandaises"
.
Ban Nong Ya Kaeo se situe dans la province thaïlandaise de Sa Kaeo, qui borde celle de Banteay Meanchey au Cambodge.
"Le côté thaïlandais était préparé et n’a en aucune manière riposté"
, a indiqué le colonel Richa Sooksuwanon, porte-parole adjoint de l’armée royale thaïlandaise.
L’incident intervient après la suspension par Bangkok du pacte de paix avec Phnom Penh, décidée lundi, à la suite de l’explosion d’une mine terrestre qui a blessé quatre soldats thaïlandais dans la province frontalière de Si Sa Ket.
Les pays d’Asie du Sud-Est avaient signé ce pacte le mois dernier à Kuala Lumpur, en présence du président américain Donald Trump et du Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim. Le 28 juillet, le Cambodge et la Thaïlande avaient convenu d’un cessez-le-feu inconditionnel lors d’une réunion trilatérale organisée par Anwar, après plusieurs semaines d’hostilités.
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