Un civil cambodgien a été tué et trois blessés lors d’un échange de tirs avec la Thaïlande, sur fond de tensions frontalières et de pacte de paix suspendu.
Un civil a été tué et trois autres blessés mercredi au Cambodge lors d’un affrontement frontalier avec la Thaïlande, alors que les deux pays s’accusent mutuellement, quelques jours après la suspension d’un pacte de paix par Bangkok.
Le ministère cambodgien des Affaires étrangères a
"fermement condamné la fusillade non provoquée des forces thaïlandaises contre des civils cambodgiens dans le village de Prey Chan, province de Banteay Meanchey, dans l’après-midi du 12 novembre 2025, qui a fait un mort et trois blessés"
.
L’incident constitue, selon Phnom Penh,
"une grave violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Cambodge, ainsi qu’une atteinte au droit humanitaire international et aux principes fondamentaux de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’ASEAN et du Traité d’amitié et de coopération en Asie du Sud-Est (TAC)"
. Le Cambodge a déposé une protestation officielle auprès de la Thaïlande.
L’armée royale thaïlandaise a nié toute
"fusillade non provoquée"
, affirmant que des soldats cambodgiens avaient
"tiré des armes en direction du territoire thaïlandais"
. Les forces thaïlandaises ont
"riposté uniquement avec la force nécessaire, conformément aux règles d’engagement, afin de protéger la souveraineté nationale et la sécurité du personnel"
, a indiqué l’armée sur Facebook.
Le Premier ministre thaïlandais Anutin Charnvirakul a déclaré qu’il
"gérerait la situation à sa manière"
, évoquant la suspension de
"quatre engagements"
liés au pacte de paix, selon Thai PBS. Il a précisé que le ministère thaïlandais des Affaires étrangères préparait une lettre d’explication à l’administration Trump, témoin du pacte signé à Kuala Lumpur.
Cet incident survient après la suspension lundi du pacte de paix par Bangkok, à la suite de l’explosion d’une mine terrestre ayant blessé quatre soldats thaïlandais dans la province frontalière de Si Sa Ket.
Les deux nations d’Asie du Sud-Est avaient signé ce pacte le mois dernier à Kuala Lumpur, en présence du président américain Donald Trump et du Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim. Le 28 juillet, le Cambodge et la Thaïlande avaient convenu d’un cessez-le-feu inconditionnel lors d’une réunion trilatérale organisée par Anwar après plusieurs semaines d’hostilités.
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