Une grand-messe du climat au milieu des champs de pétrole. Le choix de l'Azerbaïdjan pour accueillir la COP29 est un pari risqué.
Ces dernières années, ce pays du Caucase débordant d'hydrocarbures a organisé de nombreux événements internationaux, de matches de l'Euro 2020 à un Grand Prix de Formule 1, en passant par l'Eurovision 2012 et acheté des plages de pub dans des grands médias internationaux pour se présenter sous son plus beau jour.
Autant d'éléments qui permettent d'affirmer que l'Azerbaïdjan se soucie réellement de son image internationale, de son prestige, et qu'il est prêt à organiser de grands événements à ces fins.
Un Etat clé, "centre du monde" éphémère
En accueillant des événements prestigieux, Bakou veut montrer avant tout qu'il est un Etat clé dans la région, où la Türkiye, la Russie et l'Iran sont les puissances traditionnelles.
Cependant, depuis son attribution de la COP29, l'ancienne république soviétique est déjà au centre de certains projecteurs. Et cela n'est pas toujours à son avantage.
En effet, l'industrie des hydrocarbures est reine en Azerbaïdjan. Chaque jour, ce sont des centaines de milliers de barils de pétrole y sont traités. Le pays exporte également des milliards de mètres cube de gaz par an.
Bakou compte d'ailleurs doubler ses exportations vers l'Europe, qui veut se détourner du gaz russe, d'ici 2027.
Pas très vert donc et de quoi indigner les militants de l'environnement, surtout après une édition 2023 accordée aux Emirats arabes unis, un autre géant pétrolier. D'autant que la présidence de la conférence a été confiée à Mukhtar Babayev, un ancien de la compagnie pétrolière Socar.
Pari risqué ?
A Bakou, capitale de l'or noir de la Caspienne depuis l'Antiquité, elles espèrent se faire entendre devant la communauté internationale.