
En 2024, 2 700 enfants de moins d'un an sont décédés en France, portant le taux de mortalité infantile à 4,1 ‰, selon les dernières données publiées par l'Insee.
Dans un communiqué, l'Institut national de la statistique et des études économiques a souligné que ce taux, en hausse depuis 2011, dépasse désormais largement la moyenne de l'Union européenne, fixée à 3,3 ‰ en 2023.
L'étude de l'Insee met aussi en lumière des facteurs de risque persistants : les garçons, plus exposés aux complications et aux maladies génétiques, ont un risque de mortalité infantile supérieur de 21 % à celui des filles. Les enfants issus d'accouchements multiples (jumeaux ou triplés) sont, quant à eux, cinq fois plus exposés au risque de décès avant un an.
À ce constat s'ajoute un autre facteur préoccupant: les enfants nés de mères originaires d'Afrique (hors Maghreb) affichent un taux de mortalité de 7,5 ‰, soit deux fois plus que les enfants de mères nées en France (3,4 ‰). Ce phénomène est en partie lié à un suivi médical prénatal moins régulier et à des conditions socio-économiques plus précaires.
En réponse à cette situation alarmante, la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, a annoncé début avril la création prochaine d'un registre national de la mortalité infantile, visant à identifier précisément les causes de ces décès.









