La mortalité infantile continue de grimper en France, un enfant sur 250 meurt avant son premier anniversaire

13:0614/04/2025, Pazartesi
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Un quart des décès de nourrissons survient le jour même de la naissance, un autre quart entre un mois et un an, et la moitié dans les 27 premiers jours de vie.
Crédit Photo : Pascal POCHARD-CASABIANCA / AFP
Un quart des décès de nourrissons survient le jour même de la naissance, un autre quart entre un mois et un an, et la moitié dans les 27 premiers jours de vie.

En 2024, 2 700 enfants de moins d'un an sont décédés en France, portant le taux de mortalité infantile à 4,1 ‰, selon les dernières données publiées par l'Insee.

Dans un communiqué, l'Institut national de la statistique et des études économiques a souligné que ce taux, en hausse depuis 2011, dépasse désormais largement la moyenne de l'Union européenne, fixée à 3,3 ‰ en 2023.


Cette augmentation
"s'explique uniquement par celle de la mortalité de 1 à 27 jours de vie, qui est passée de 1,5 ‰ à 2,0 ‰"
au cours des treize dernières années, selon l'Insee. Les décès survenant le jour de la naissance ou après 28 jours restent, eux, relativement stables.

Un quart des décès de nourrissons survient le jour même de la naissance, un autre quart entre un mois et un an, et la moitié dans les 27 premiers jours de vie.
Ces données révèlent une vulnérabilité particulière des nouveau-nés dans les toutes premières semaines.

L'étude de l'Insee met aussi en lumière des facteurs de risque persistants : les garçons, plus exposés aux complications et aux maladies génétiques, ont un risque de mortalité infantile supérieur de 21 % à celui des filles. Les enfants issus d'accouchements multiples (jumeaux ou triplés) sont, quant à eux, cinq fois plus exposés au risque de décès avant un an.


Les inégalités sociales et territoriales sont particulièrement marquées. Les enfants nés dans les départements d'Outre-Mer présentent un taux de mortalité infantile deux fois plus élevé qu'en métropole (8,0 ‰ contre 3,5 ‰). Les enfants de mères très jeunes (moins de 22 ans), très âgées (plus de 43 ans), employées, ouvrières ou inactives, sont également davantage concernés.

À ce constat s'ajoute un autre facteur préoccupant: les enfants nés de mères originaires d'Afrique (hors Maghreb) affichent un taux de mortalité de 7,5 ‰, soit deux fois plus que les enfants de mères nées en France (3,4 ‰). Ce phénomène est en partie lié à un suivi médical prénatal moins régulier et à des conditions socio-économiques plus précaires.


En réponse à cette situation alarmante, la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, a annoncé début avril la création prochaine d'un registre national de la mortalité infantile, visant à identifier précisément les causes de ces décès.


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