
Les îles Cook s'apprêtent à explorer leurs fonds marins riches en minéraux en coopération avec la Chine, dans le cadre d'un accord publié samedi.
Ce partenariat suscite des inquiétudes quant aux potentielles conséquences environnementales si l'extraction de ces ressources venait à être autorisée à l'avenir.
Ce partenariat couvre plusieurs domaines, dont le commerce, l'investissement et l'océanographie.
Un comité conjoint supervisera ce programme, comprenant des formations sur l'extraction minière en eaux profondes, des transferts de technologies, une assistance logistique et des recherches sur les écosystèmes marins.
Depuis 2022, seules trois entreprises -CIC Limited, CIIC Seabed Resources et Moana Minerals- détiennent des licences pour explorer les fonds marins du pays, à la recherche de nodules polymétalliques riches en nickel et cobalt, utilisés notamment dans la fabrication des batteries de voitures électriques.
Risques environnementaux et rivalités géopolitiques
Les entreprises du secteur ambitionnent de réaliser des milliards de dollars de profits en extrayant ces nodules polymétalliques -de la taille d'une pomme de terre- contenant du manganèse, du cobalt, du cuivre et du nickel. Cependant, les défenseurs de l'environnement mettent en garde contre les risques majeurs pour les écosystèmes marins.
Dans la région Pacifique, la Nouvelle-Zélande soutient actuellement un moratoire international sur l'exploitation minière des fonds marins. Toutefois, en février, le ministre néo-zélandais des Ressources, Shane Jones, a indiqué à l'AFP que Wellington pourrait revoir sa position en raison de l'importance stratégique croissante de ces ressources.
La Chine, pour sa part, continue d'élargir son influence militaire, économique et diplomatique dans le Pacifique, en rivalité avec les États-Unis, l'Australie et la Nouvelle-Zélande, les puissances historiques de la région. Les îles Salomon et Kiribati figurent parmi les bénéficiaires de l'aide chinoise.
Nous allons maintenant analyser le contenu de ces accords.