L'Italie pleure l'un des plus grands joueurs de football de son histoire, Gigi Riva, mort lundi à l'âge de 79 ans.
Luigi (connu de tous sous le surnom de Gigi) Riva avait été victime d'un malaise cardiaque dimanche à son domicile et était hospitalisé depuis à Cagliari, la ville où il a fait quasiment toute sa carrière de joueur entre 1963 et 1977.
Obsèques mercredi
Sur tous les terrains de football du pays, une minute de silence sera observée avant chaque match à partir de mardi et jusqu'à dimanche, a précisé la FIGC.
Ses obsèques devraient avoir lieu mercredi à Cagliari où tous les drapeaux sardes sur les bâtiments publics ont été mis en berne.
Celui qui était surnommé "Rombo di Tuono" (coup de tonnerre) en raison de sa puissance de frappe exceptionnelle, a marqué l'histoire du football italien.
Mais c'est lors de la Coupe du monde 1970 au Mexique qu'il a écrit les plus belles pages de sa carrière et du football mondial.
L'attaquant fut en effet aux côtés de Gianni Rivera l'un des acteurs clés de la demi-finale remportée 4 à 3 par l'Italie face à l'Allemagne, considérée comme l'un des plus grands matches de l'histoire de la compétition.
Riva marqua l'un des cinq buts inscrits lors d'une incroyable prolongation qui envoya l'Italie en finale, où elle s'inclina face au Brésil de Pelé (4-1).
164 buts en 315 matches
Né dans le nord de l'Italie, en Lombardie le 7 novembre 1944, sur les bords du lac Majeur, c'est en Sardaigne que Riva s'est fait un nom en inscrivant 164 buts en 315 matches toutes compétitions confondues et en soulevant à trois reprises le trophée de meilleur buteur de Serie A (1967, 1969, 1970).
Alors qu'il aurait pu rejoindre des équipes de Serie A plus huppées, Riva est toujours resté fidèle à Cagliari, à qui il a offert en 1970 son seul titre de champion d'Italie, l'un des plus retentissants et inattendus de l'histoire, avant de se briser une jambe la saison suivante.
Après sa carrière de joueur, Riva embrassa brièvement celle d'entraîneur, puis tout aussi brièvement celle de président de club, toujours à Cagliari.
Il retrouva ensuite à partir de 1990 son autre équipe de coeur, la Nazionale, cette fois avec le titre de manager général, lors de cinq éditions du Championnat d'Europe et autant de Coupe du monde, dont celle victorieuse en Allemagne en 2006, avant de prendre sa retraite un an plus tard.