JO 2026: les Russes toujours exclus, mais pas les sportifs israéliens impliqués à Gaza

La rédaction avec
16:1620/06/2025, vendredi
AFP
Les anneaux olympiques à Los Angeles, en Californie, le 21 mai 2025.
Crédit Photo : Patrick T. Fallon / AFP
Les anneaux olympiques à Los Angeles, en Californie, le 21 mai 2025.

La Fédération internationale de luge (FIL) a confirmé l’exclusion des athlètes russes des Jeux olympiques d’hiver 2026 à Milan-Cortina, invoquant des raisons de sécurité et de conformité. Un traitement jugé à géométrie variable alors qu’aucune fédération ne sanctionne les athlètes israéliens pourtant impliqués dans les opérations militaires à Gaza.

La Fédération internationale de luge (FIL) a confirmé, à l’issue de son 73ᵉ Congrès, l’exclusion des athlètes russes des Jeux olympiques d’hiver 2026, prévus à Milan-Cortina du 6 au 22 février, invoquant la poursuite de la guerre en Ukraine.


Dans un communiqué publié jeudi soir, la FIL a indiqué avoir "voté pour le maintien de l'exclusion des athlètes de ses compétitions, y compris des qualifications pour les JO de Milan-Cortina". Une consultation anonyme menée auprès des lugeurs affiliés a mis en avant des préoccupations concernant
"la sécurité, les quotas olympiques, la conformité à la réglementation antidopage et l'équité".

Lors d’un premier vote, 24 délégués ont soutenu les résolutions de 2022 et 2024 maintenant l’exclusion des Russes, contre sept oppositions et un bulletin invalide. Un second vote visant à instaurer un statut d’"athlètes neutres russes" a été rejeté à une majorité équivalente.

L’exclusion des sportifs russes et bélarusses avait été initialement décidée le 23 septembre 2022, puis confirmée en 2024. D’autres grandes instances, telles que la Fédération internationale de ski (FIS), la Fédération internationale de biathlon (IBU) ou encore l’Union internationale de patinage (ISU), appliquent la même politique.


La FIS, dont les disciplines représentent plus de la moitié des podiums des JO d’hiver, reste intransigeante. L’IBU conditionne toute réintégration à l’arrêt des hostilités en Ukraine. L’ISU, plus nuancée, autorise un quota très limité : un seul concurrent par nation et par catégorie, excluant les épreuves par équipes.


Deux poids, deux mesures


Ce durcissement généralisé à l’encontre des Russes contraste avec l’attitude bienveillante des instances sportives internationales à l’égard d’Israël. Malgré les appels à boycott et les accusations documentées de participation directe ou indirecte de certains sportifs israéliens dans les opérations militaires à Gaza — qualifiées de génocidaires par plusieurs ONG — aucune fédération internationale n’a envisagé la moindre mesure d’exclusion.


Une tolérance dénoncée par plusieurs voix dans le monde sportif et diplomatique, qui y voient une application sélective du principe d’éthique olympique. Le silence de ces instances face aux violations du droit international humanitaire commises à Gaza suscite un profond malaise, d’autant plus que les Jeux olympiques se veulent, selon la Charte du CIO
, "un symbole de paix et de fraternité entre les peuples".

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