Ligue 1: l'OL joue sa survie financière et sportive

La rédaction avec
11:026/05/2025, mardi
AFP
Le président du club de football français Olympique lyonnais (OL), John Textor, quitte une conférence de presse à Décines-Charpieu, près de Lyon, le 31 janvier 2025.
Crédit Photo : OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP
Le président du club de football français Olympique lyonnais (OL), John Textor, quitte une conférence de presse à Décines-Charpieu, près de Lyon, le 31 janvier 2025.

L'Olympique lyonnais s'éloigne de la Ligue des champions après sa défaite contre Lens. Ce revers sportif s’ajoute à une situation financière critique. Le club est menacé de sanctions par la DNCG en raison de son endettement, qui dépasse 540 millions d’euros. John Textor, propriétaire de l’OL via Eagle Football Holdings, est attendu sur plusieurs engagements, dont l'introduction en Bourse de sa holding et la vente de parts dans Crystal Palace. Le mercato d’été sera crucial pour alléger la masse salariale, via des ventes de joueurs comme Rayan Cherki ou Corentin Tolisso. Malgré un espoir mathématique de qualification européenne, la situation économique pèse lourdement sur l’avenir du club.

La défaite à domicile contre Lens (2-1) dimanche a éloigné l’Olympique lyonnais de la Ligue des champions. Et avec elle, les millions d’euros de recettes espérés. Le président américain John Textor est désormais sous pression pour tenir ses promesses de refinancement.


Endetté, le club a été sanctionné en novembre par la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG), qui a imposé un encadrement strict de la masse salariale, une interdiction de recruter et une rétrogradation à titre conservatoire à l’issue de la saison.


Cette sanction pourrait devenir effective si Textor ne tient pas ses engagements financiers. Le principal : l’introduction en Bourse d’Eagle Football Holdings, maison-mère de l’OL depuis décembre 2022, attendue au premier semestre 2025.


Pour l’instant, aucune opération n’a été concrétisée. La vente des parts d’Eagle dans Crystal Palace, censée rapporter 40 millions d’euros à Lyon, n’a pas non plus été finalisée.

"C’est toujours en cours"
, a confié une source proche du club, sans donner plus de précisions sur le calendrier ou les modalités. L’opération boursière pourrait générer jusqu’à 150 millions d’euros.

Des dettes qui explosent, un mercato décisif


Au 31 décembre 2024, la dette du club atteignait 540,7 millions d’euros, contre 463,8 millions six mois plus tôt. Cette hausse s’explique principalement par le refinancement du stade.

Depuis, Eagle et ses actionnaires ont injecté 83 millions d’euros de trésorerie. Les ventes réalisées au mercato d’hiver ont généré 60 millions d’euros, soulageant ainsi la masse salariale.

Le plan de sauvegarde de l’emploi lancé à l’automne est presque finalisé. Autre bouffée d’air : un accord a été trouvé en janvier avec les créanciers pour reporter certaines échéances.


Sportivement, l’OL, 7e de Ligue 1, ne contrôle plus son destin pour accéder à la C1, qu’il n’a plus disputée depuis 2020. Le club pourrait devoir se contenter d’une place en Ligue Europa, voire en Ligue Conférence, bien moins lucrative.


Avec cinq points de retard sur Marseille (2e) et quatre sur Monaco (3e), Lyon devra impérativement s’imposer samedi en Principauté pour garder espoir.


Un effectif à l’avenir incertain


Un quatrième billet pour la Ligue des champions reste possible via les barrages, actuellement détenu par Nice (4e), devant Lille (5e) et Strasbourg (6e), tous trois avec trois points d’avance sur Lyon à deux journées de la fin.


Malgré la défaite face à Lens, les joueurs et le staff affichent un discours combatif.
"Tout est encore jouable et rien n’est perdu"
, affirment Jorge Maciel, Moussa Niakhaté ou Georges Mikautadze.

Si une qualification pour la C1 semble improbable, l’OL pourrait compenser cet échec par un mercato d’été actif. Des éléments à forte valeur comme Rayan Cherki, Malick Fofana ou Corentin Tolisso pourraient être vendus. Le départ d’Alexandre Lacazette, en fin de contrat, permettrait également de réduire la masse salariale.


Reste à savoir si ces ajustements suffiront à satisfaire la DNCG. Car le centre de formation, longtemps un atout du club, semble désormais incapable de produire des talents de haut niveau.


Il faudra donc se montrer inventif cet été.


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