En recrutant Brice Samba, Rennes frappe fort et relègue Steve Mandanda au second plan. Un tournant pour le club breton.
Peu de clubs français peuvent se permettre de mettre quelque 14 millions d'euros pour un gardien de but de 30 ans en plein milieu d'une saison marquée par la baisse drastique des droits télé.
Si le transfert a failli virer au feuilleton, Lens ayant peu goûté la confiance des Rennais sur ce dossier, ces derniers et leurs richissimes propriétaires, la famille Pinault, n'ont pourtant pas hésité.
Cet été-là, Mandanda, libéré par Marseille, avait rejoint la Bretagne, à l'âge déjà fort respectable, même pour un gardien, de 37 ans. Après une première saison satisfaisante, conclue à la 4e place, Rennes est entré dans un trou d'air dont il peine à ressortir.
Trop rarement décisif
Malgré son expérience et le brassard de capitaine qu'il porte depuis novembre 2023, l'ancien gardien numéro 2 des Bleus (35 sélections) n'avait pas été le roc attendu dans une défense jeune encline aux erreurs individuelles.
Le début de cette saison n'a rien fait pour rassurer. En dépit du grand chamboulement estival de l'effectif et d'un changement de système, Mandanda n'a été que trop rarement décisif ou même juste rassurant.
S'il n'envisage a priori pas de mettre un terme à sa carrière dès maintenant, l'avenir de Mandanda semble néanmoins très incertain.
Samba premier, Mandanda dernier
Statistiquement, le comparatif sur les 16 premières journées de Ligue 1 est même assez cinglant. Samba, qui n'a pas joué la dernière rencontre de Lens, est en tête des gardiens de L1 aussi bien au pourcentage de tirs arrêtés (81,5%) qu'au nombre de matches de championnat sans encaisser de but (7), là où Mandanda est dernier au pourcentage (58,8%) et au nombre d'arrêts effectués (29).
Avec ces deux joueurs, et en attendant d'autres renforts, Rennes voit en tout cas bien plus loin que la qualification européenne à laquelle il veut encore croire pour cette fin de saison.