Une requête à Gemini consomme moins d'énergie que regarder 9 secondes de télé, affirme Google

17:5221/08/2025, jeudi
AFP
L'intelligence artificielle conçue par Google, Gemini Ai sur un iPad.
Crédit Photo : Michael M. Santiago / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
L'intelligence artificielle conçue par Google, Gemini Ai sur un iPad.

Une requête envoyée à Gemini, l’intelligence artificielle (IA) de Google, consomme moins d’énergie que le visionnage de neuf secondes de télévision, affirme le groupe dans une étude publiée jeudi.

Le sujet de la consommation énergétique de l’IA est devenu crucial, alors que les centres de données des géants technologiques pèsent de plus en plus lourd sur le climat.


Des chiffres contestés mais révélateurs


En moyenne, une requête (appelée
"prompt"
) textuelle dans les applications Gemini consomme 0,24 wattheure (Wh) d’électricité, soit moins que les 100 Wh nécessaires pour regarder neuf secondes de télévision moderne, selon les chercheurs de Google.

Une requête émettrait également 0,03 gramme de CO₂ et consommerait 0,26 millilitre d’eau, l’équivalent d’environ cinq gouttes. L’étude repose sur des données collectées en mai 2025 à travers l’écosystème d’applications Gemini.

Google précise avoir comptabilisé l’énergie nécessaire au calcul actif des modèles, à l’alimentation des serveurs, aux processeurs et aux systèmes de refroidissement. L’entreprise affirme aussi avoir intégré la consommation des machines inactives, toujours sous tension pour anticiper les pics de trafic.


Toutefois, ces chiffres ne tiennent pas compte de l’entraînement des modèles d’IA, extrêmement énergivore, et n’ont pas été vérifiés par un organisme indépendant. Google reconnaît lui-même que ses résultats doivent être interprétés avec prudence.

Des émissions globales en hausse chez Google


Si l’étude tente de montrer une efficacité relative de Gemini, le dernier rapport environnemental de Google souligne une tendance inquiétante : les émissions de gaz à effet de serre du groupe ont atteint 15,2 millions de tonnes de CO₂ en 2024, soit plus de 50 % de plus qu’en 2019. Cette augmentation est largement imputable à la multiplication des centres de données nécessaires au développement de l’IA.

Une comparaison délicate avec ChatGPT


En juin, Sam Altman, patron d’OpenAI, avait déclaré que chaque requête envoyée à ChatGPT consommait en moyenne 0,34 Wh d’électricité – l’équivalent d’une seconde de four – et 0,3 ml d’eau. Mais il n’avait fourni aucun détail sur la méthodologie employée, rendant toute comparaison avec Gemini incertaine.


Un enjeu mondial pour l’énergie et l’environnement


L’absence de normes internationales pour mesurer l’empreinte carbone et hydrique des IA rend les évaluations complexes. Les grandes entreprises technologiques sont régulièrement critiquées pour leur opacité en matière de données environnementales.


Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les centres de données pourraient représenter 3 % de la demande mondiale d’électricité d’ici 2030, soit le double du niveau actuel.


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