
Dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 2025, la flottille humanitaire Global Sumud, composée de 44 bateaux et 497 passagers en route vers Gaza, a été harcelée par des navires de guerre non identifiés, supposément israéliens. Deux navires, l'Alma et le Syrius, ont été encerclés pendant plusieurs minutes, leurs communications coupées. Mustafa Cakici, porte-parole de la mission, dénonce une intimidation illégale dans les eaux internationales et appelle la France à assurer la sécurité de cette mission humanitaire.
Dans la nuit du mardi 30 septembre au mercredi 1er octobre 2025, la flottille humanitaire Global Sumud, composée de 44 bateaux transportant 497 passagers, a été la cible d'opérations d'intimidation menées par des navires de guerre non identifiés, présumés israéliens, alors qu'elle se dirigeait vers Gaza pour briser le blocus.
Mustafa Cakici, porte-parole de cette mission humanitaire internationale, a témoigné des événements survenus dans les eaux internationales, à moins de 150 kilomètres des côtes de Gaza.
Selon son témoignage, deux navires de la flottille, l'Alma et le Syrius, ont été encerclés par des navires de guerre qui ont effectué des manœuvres d'intimidation pendant plusieurs minutes sans procéder à une intervention directe.
Des communications coupées et une tension palpable
Les navires militaires non identifiés ont procédé à la coupure des connexions Internet et de plusieurs signaux de communication des bateaux humanitaires, créant une situation d'isolement et d'incertitude pour les militants à bord.
Après ces manœuvres de harcèlement, les navires de guerre se sont retirés sans explication, laissant les membres de la flottille dans l'incompréhension face à ces actions.
Malgré ces intimidations, la détermination des 497 participants reste intacte, avec une motivation collective pour mener à bien cette mission humanitaire.
Un blocus illégal pour le droit international
La mission Global Sumud vise à briser le blocus imposé à Gaza, considéré comme illégal par de nombreuses organisations internationales et instances juridiques.
Ce blocus, qui dure depuis des années, empêche l'acheminement régulier d'aide humanitaire vers la population gazaouie, créant une situation humanitaire critique.
Le porte-parole a souligné que ces opérations d'intimidation constituent une violation du droit maritime international, qui garantit la liberté de navigation dans les eaux internationales et protège les missions humanitaires.
Appel à la mobilisation française
Face à cette situation, Mustafa Cakici a lancé un appel direct au président français Emmanuel Macron, demandant l'envoi d'un navire de guerre français pour assurer la sécurité de la flottille humanitaire et permettre l'acheminement de l'aide symbolique vers Gaza.
Une mobilisation payante
Selon Mustafa Cakici, la couverture médiatique internationale de cette mission aurait joué un rôle crucial dans l'issue de la confrontation nocturne. Plusieurs pays auraient envoyé des navires de secours en cas d'attaque, ce qui aurait potentiellement exercé une pression diplomatique sur Israël.
Les entretiens menés à l'ONU avec différents responsables internationaux auraient également contribué à éviter une escalade directe, selon le militant.
Cette mobilisation internationale démontre l'importance de maintenir l'attention médiatique sur cette mission humanitaire.
Mustafa Cakici considère que la nuit à venir sera décisive pour déterminer si la mission pourra atteindre son objectif ou si les forces d'occupation israéliennes interviendront pour arrêter les navires et débarquer les passagers.
Cette initiative s'inscrit dans une longue tradition de flottilles humanitaires tentant de briser le blocus de Gaza, avec des précédents historiques qui ont parfois connu des issues tragiques. La communauté internationale observe attentivement l'évolution de cette mission qui teste les limites du droit international humanitaire en mer.