
L’attaque israélienne contre le navire civil Madleen, qui transportait de l’aide humanitaire à destination de Gaza, constitue une violation manifeste du droit international et des droits humains. C’est en ces termes que Fahrettin Altun, directeur de la Communication de la Türkiye, a fermement dénoncé cette opération, qu’il a qualifiée d’“attaque ignoble”.
Altun a également averti que les violences perpétrées depuis plus de 20 mois par les autorités israéliennes mettent en péril non seulement la paix régionale, mais aussi la sécurité à l’échelle mondiale.
Le navire Madleen, affrété par la coalition Freedom Flotilla, avait quitté le port de San Giovanni Li Cuti, en Sicile (Italie), le 1er juin à destination de Gaza. Douze personnes se trouvaient à son bord: onze militants et un journaliste.
Parmi eux figuraient la militante écologiste suédoise Greta Thunberg, la députée européenne franco-palestinienne Rima Hassan, Yasemin Acar (Allemagne), Baptiste Andre, Pascal Maurieras, Yanis Mhamdi et Reva Viard (France), Thiago Avila (Brésil), Suayb Ordu (Türkiye), Sergio Toribio (Espagne), Marco van Rennes (Pays-Bas), ainsi qu’Omar Faiad, journaliste d’Al Jazeera Mubasher (France).
Le ministère israélien des Affaires étrangères a annoncé que les militants seraient expulsés vers leurs pays d’origine.
Alors qu’Israël maintient depuis début mars une fermeture totale des points d’accès à Gaza, les agences humanitaires s’alarment d’un risque de famine imminent pour les 2,4 millions d’habitants de l’enclave.
Par ailleurs, en novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt à l’encontre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et de son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Israël est également visé par une procédure pour génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ), liée à ses actions présumées contre les civils à Gaza.