Une ex-otage israélienne accuse Netanyahu d’avoir ordonné la mort des captifs à Gaza

La rédaction avec
17:1018/09/2025, الخميس
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Ilana Gritzovsky, une ancienne otage israélienne, libérée lors d’une trêve en novembre 2023
Ilana Gritzovsky, une ancienne otage israélienne, libérée lors d’une trêve en novembre 2023

Une ancienne otage israélienne a accusé jeudi le Premier ministre Benjamin Netanyahu d’avoir donné “l’ordre de tuer les otages” détenus à Gaza en validant le projet d’occupation de la ville de Gaza.

Ilana Gritzovsky, libérée lors d’une trêve en novembre 2023, a déclaré à Army Radio que la décision de Netanyahu équivalait à “signer la mort des captifs”. Son compagnon, le soldat Matan Zangauker, est toujours retenu à Gaza.


“Combien de familles devront encore être plongées dans le deuil avant qu’il n’entende la voix du peuple ?”
, a-t-elle lancé, affirmant aspirer à une vie normale et espérer épouser Zangauker dès son retour.

Gritzovsky a expliqué qu’elle ne parvenait plus à travailler face à l’intensification des opérations militaires.
“Je sais ce que vivent les captifs. Chaque avion qui passe les oblige à se cacher. Moi-même, j’ai dû me protéger des débris tombant du ciel”
, a-t-elle confié.

Elle faisait partie des 109 otages libérés dans le cadre d’un accord négocié par l’Égypte, le Qatar et les États-Unis, qui avait également permis la libération de 240 prisonniers palestiniens et l’entrée d’une aide humanitaire limitée à Gaza. Mais cette trêve a rapidement pris fin, Israël reprenant son offensive en décembre.

Au début du mois, le gouvernement Netanyahu a donné son feu vert à l’occupation totale de Gaza, en commençant par la ville de Gaza. L’armée a annoncé une offensive terrestre cette semaine, mais des sources locales affirment qu’il s’agit surtout d’une intensification des bombardements aériens, de tirs d’artillerie et de destructions ciblées menées par des engins explosifs transportés par des robots, forçant de nouveaux déplacements.


Israël estime que 48 otages restent détenus à Gaza, dont environ 20 encore en vie. Parallèlement, les organisations de défense des droits humains dénoncent la détention de plus de 11 000 Palestiniens dans les prisons israéliennes, où sont signalés des cas de torture, de privations alimentaires, de négligence médicale et de décès.


Des familles d’otages et des leaders de l’opposition en Israël accusent Netanyahu de prolonger la guerre pour sauver sa carrière politique, avertissant qu’un retrait de Gaza pourrait faire tomber sa coalition.


Depuis octobre 2023, l’armée israélienne a tué plus de 65 100 Palestiniens à Gaza. L’offensive a dévasté l’enclave et poussé sa population vers la famine.


Mardi, la Commission internationale indépendante d’enquête de l’ONU sur le territoire palestinien occupé a confirmé qu’Israël s’était rendu coupable de génocide à Gaza.


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