
Une ancienne otage israélienne a accusé jeudi le Premier ministre Benjamin Netanyahu d’avoir donné “l’ordre de tuer les otages” détenus à Gaza en validant le projet d’occupation de la ville de Gaza.
Ilana Gritzovsky, libérée lors d’une trêve en novembre 2023, a déclaré à Army Radio que la décision de Netanyahu équivalait à “signer la mort des captifs”. Son compagnon, le soldat Matan Zangauker, est toujours retenu à Gaza.
Au début du mois, le gouvernement Netanyahu a donné son feu vert à l’occupation totale de Gaza, en commençant par la ville de Gaza. L’armée a annoncé une offensive terrestre cette semaine, mais des sources locales affirment qu’il s’agit surtout d’une intensification des bombardements aériens, de tirs d’artillerie et de destructions ciblées menées par des engins explosifs transportés par des robots, forçant de nouveaux déplacements.
Israël estime que 48 otages restent détenus à Gaza, dont environ 20 encore en vie. Parallèlement, les organisations de défense des droits humains dénoncent la détention de plus de 11 000 Palestiniens dans les prisons israéliennes, où sont signalés des cas de torture, de privations alimentaires, de négligence médicale et de décès.
Des familles d’otages et des leaders de l’opposition en Israël accusent Netanyahu de prolonger la guerre pour sauver sa carrière politique, avertissant qu’un retrait de Gaza pourrait faire tomber sa coalition.
Depuis octobre 2023, l’armée israélienne a tué plus de 65 100 Palestiniens à Gaza. L’offensive a dévasté l’enclave et poussé sa population vers la famine.
Mardi, la Commission internationale indépendante d’enquête de l’ONU sur le territoire palestinien occupé a confirmé qu’Israël s’était rendu coupable de génocide à Gaza.