Hakan Fidan réaffirme la détermination de la Türkiye à normaliser ses relations avec l'Arménie

La rédaction avec
11:3019/11/2025, Çarşamba
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Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan
Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan

Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a réaffirmé mardi que la Türkiye restait engagée dans un processus de normalisation avec l’Arménie.

"Dès que l’Azerbaïdjan et l’Arménie signeront un accord de paix définitif, nous serons prêts à normaliser nos relations avec Erevan. Nous l’avons déjà clairement indiqué"
, a-t-il déclaré.

Selon lui, si l’Arménie se montre aujourd’hui désireuse de paix, c’est parce qu’elle voit dans cette normalisation une chance d’ouvrir sa frontière avec la Türkiye et de relancer son économie.

Fidan répondait aux questions des députés lors de l’examen du budget 2026 de son ministère devant la Commission de la planification et du budget.


Il a ajouté que la Türkiye refusait l’idée d’un conflit gelé dans le Caucase du Sud.


"Si nous normalisons trop tôt, nous risquons de priver l’Arménie de son principal motif pour conclure la paix avec l’Azerbaïdjan, ce qui pourrait figer le conflit. Nous ne le voulons pas."

Il a précisé que les deux pays avaient préparé un accord à Washington, mais que deux points restaient en suspens: le corridor de Zangezur et certains aspects de la Constitution arménienne. Une fois ces questions réglées et l’accord final signé par Bakou, Ankara ouvrira sa frontière.


À propos de l’Union européenne, Fidan a attribué les restrictions de visas à l’impact de la question migratoire sur la politique interne européenne.


Il a affirmé que certains gouvernements associaient la montée de l’extrême droite aux flux migratoires, notamment ceux venant de pays musulmans, mais ne pouvaient l’admettre ouvertement, ce qui les poussait à adopter « des mesures officieuses et discrètes ».


Ankara tente d’en comprendre les mécanismes et d’y répondre directement auprès de ses interlocuteurs européens.


Il a rappelé que seule une véritable libéralisation des visas permettrait de préserver la mobilité étudiante, professionnelle et sociale entre la Türkiye et l’Europe.


Selon lui, l’UE le sait, mais freine ce dossier pour des raisons identitaires. Fidan a ajouté que l’Union refusait de fait d’accepter un pays musulman en son sein, pointant particulièrement la fermeté de la France et la réserve de l’Allemagne.


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