Hakan Fidan critique sévèrement Israël, affirmant que sa stratégie envers ses voisins est “intenable”

La rédaction avec
16:076/03/2025, jeudi
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Hakan Fidan, ministre turc des Affaires étrangères.
Hakan Fidan, ministre turc des Affaires étrangères.

Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a mis en garde contre la politique d’Israël envers ses voisins, la qualifiant de menace majeure.

Dans une interview accordée au Financial Times et publiée jeudi, il a dénoncé les récentes attaques israéliennes contre le sud de la Syrie:
“Les attaques continues sur le territoire et les nouveaux mouvements de troupes sont une provocation claire.”

Il a ajouté:
“Israël considère chaque pays arabe et musulman comme une menace, et c’est extrêmement dangereux. Sa stratégie visant à affaiblir tous ses voisins est intenable.”

Fidan a également souligné que les Forces démocratiques syriennes (FDS), dirigées par le PKK/YPG, constituent
“l’ennemi juré”
de la Türkiye et que son pays ne peut
“pas les laisser continuer.”
Il a précisé que la Türkiye souhaitait donner à la nouvelle administration de Damas l’opportunité de traiter cette question.

Si nécessaire, Ankara pourrait prendre le contrôle des camps et prisons en Syrie du Nord-Est actuellement sous domination du PKK/YPG, où sont détenus des terroristes de Daesh et leurs familles.
“C’est une question de renseignement et de puissance aérienne”
, a-t-il déclaré, affirmant que même si les États-Unis se retiraient, une
“plateforme régionale”
pourrait être mise en place pour poursuivre la lutte contre Daesh.

Depuis la chute du régime Assad en décembre dernier, la Türkiye appelle le PKK/YPG à se dissoudre, sous peine d’une possible opération militaire. De leur côté, les nouveaux dirigeants syriens ont affirmé qu’il n’y avait
“pas de place pour une force militaire indépendante”
dans le pays.

Trump et l’avenir de la sécurité européenne


Fidan a également abordé les récentes décisions du président américain Donald Trump, qui ont secoué les dirigeants occidentaux, y voyant
“un signal d’alarme pour nous unir et concevoir notre propre centre de gravité.”

Si l’OTAN venait à se disloquer, la Türkiye souhaiterait faire partie d’une nouvelle architecture de sécurité européenne. Membre de l’Alliance atlantique depuis plus de 70 ans, elle en possède la deuxième plus grande armée.


Concernant la sécurité européenne, il a estimé que
“le génie est sorti de la bouteille et il est impossible de le remettre dedans.”
Même si Trump ne se retire pas immédiatement d’Europe,
“il est possible qu’un futur dirigeant partageant des idées similaires décide de réduire la contribution américaine à la sécurité européenne.”

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