
La Türkiye est en alerte après l'arrestation le 25 mars de Rumeysa Ozturk, doctorante turque aux États-Unis, dans une opération menée par l’ICE (Service de l’immigration et des douanes).
Cette arrestation, marquée par l'intervention de plusieurs agents cagoulés, a révélé les tensions croissantes entre Ankara et Washington, notamment en ce qui concerne les droits des étudiants étrangers, particulièrement ceux exprimant leur solidarité avec la Palestine.
L’annonce de l’arrestation de Rumeysa Ozturk a suscité une réponse immédiate de la part du ministère turc des Affaires étrangères. Le porte-parole du ministère, Oncu Keceli, a précisé que la Türkiye ne ménagerait aucun effort pour obtenir la libération de la doctorante. L’ambassade de Türkiye à Washington, ainsi que les consulats compétents, ont immédiatement pris en charge le dossier en apportant à la jeune étudiante un soutien consulaire et juridique. Cette mobilisation d'Ankara pour défendre ses ressortissants, notamment les étudiants, face à des arrestations arbitraires, témoigne de l'importance accordée par la Türkiye à la protection de ses citoyens, même à l’étranger.
Soutien à la cause palestinienne
La Türkiye a rapidement réagi en envoyant un consul général en Louisiane pour rendre visite à Rumeysa Ozturk. Toutefois, son visa a été annulé sans fondement juridique tangible et les accusations portées à son encontre restent floues. La justification de l’expulsion de ces étudiants sur la base de leur soutien présumé à des groupes comme le Hamas soulève des questions sur l'utilisation de la sécurité nationale comme prétexte pour réprimer des opinions politiques légitimes, particulièrement celles exprimant un soutien aux Palestiniens dans un contexte de guerre et de violences à Gaza.
Dans ce contexte de tension diplomatique, la Türkiye redouble d'efforts pour défendre ses citoyens. La position ferme d'Ankara vis-à-vis des États-Unis contraste avec les accusations unilatérales portées par le gouvernement américain, qui semble utiliser l’argument de la sécurité nationale pour justifier des actions qui soulèvent des questions sur le respect des droits humains et la liberté d'expression.