L'ancienne terroriste a retrouvé son enfant / Hüseyin Yıldız - Agence Anadolu
Une ancienne terroriste, ayant requis l'anonymat, s’est rendue aux forces turques, grâce à la méthode de la persuasion. Elle a raconté à l’Agence Anadolu (AA) son vécu dans les camps de l’organisation terroriste PKK.
Elle a rejoint les rangs de l’organisation en 2014, et était active sur les territoires syrien et irakien. Elle a expliqué son parcours pour rejoindre le groupe terroriste, les pressions auxquelles elle a été confrontée, ainsi que ses efforts pour échapper aux griffes du PKK.
"Combien de fois je leur ai dit que je voulais retourner chez moi ! Quand mon père est venu me récupérer, ils m'ont enfermée dans une pièce. Par la suite, on m'a dit que j'irais dans les montagnes pour y être formée"
, a-t-elle déclaré, en précisant qu’elle avait été embrigadée à un très jeune âge.
Par ailleurs, l'ancienne terroriste a fait savoir qu’elle a été enlevée à Diyarbakir (sud-est de la Türkiye), puis emmenée en Irak.
"J’étais avec le YPG (la branche syrienne du PKK) pendant un moment. Je cherchais sans arrêt des moyens pour m’échapper. Ils ne savent pas ce qu’est la justice, les valeurs humaines. Vous manifestez la volonté de ne pas rester, mais ils vous gardent de force. Je leur disais que je voulais partir, que ma famille me manquait, mais ils essayaient de nous faire oublier nos familles. J’ai essayé de m’évader à plusieurs reprises. Parfois, ils me voyaient et m’enfermaient dans des prisons, où ils me maltraitaient. Au fur et à mesure, je me suis rapprochée de la ville et finalement j’ai réussi à m’échapper. Pendant un certain temps, j’étais dans la ville de Duhok, en Irak. Mon pays, ma famille me manquaient. Puis je me suis rendue aux forces de l’ordre"
, a-t-elle confié.
La désormais ex-terroriste a affirmé avoir été accueillie dans un environnement chaleureux après sa reddition.
Dans son témoignage, elle a souligné que l’État turc et les forces turques ne sont aucunement comparables à l'image véhiculée par le groupe PKK.
"
Je suis de retour dans mon pays, je suis très heureuse. L’État turc est là pour tout le monde, que ce soit les Kurdes, les Turcs, les Arabes ou autres. Je pense que chacun devrait retourner dans son pays. Aucun endroit n'est comparable à notre ville natale"
, a-t-elle ajouté.
Elle a appelé les membres de l'organisation à se rendre au forces de sécurité.
Au cours de sa campagne de terreur de plus de 35 ans contre la Türkiye, le PKK - classé comme organisation terroriste par la Türkiye, les États-Unis et l'UE - s'est rendu responsable de la mort de plus de
40 000 personnes
, dont des femmes, des enfants et des nourrissons.
Le YPG représente la branche terroriste syrienne du PKK.
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