Les élections de mi-mandat aux États-Unis auront lieu en novembre 2026. L’intégralité de la Chambre des représentants sera renouvelée, ainsi qu’un tiers du Sénat. Les prétendants devront d’abord s’affronter dans les primaires de leurs partis. Ceux qui en sortiront victorieux représenteront leur formation lors du scrutin. Dans les semaines qui précèdent les élections, deux sujets dominent aussi bien chez les démocrates que chez les républicains : les "Dossiers Epstein" et les "relations États-Unis–Israël"
Les élections de mi-mandat aux États-Unis auront lieu en novembre 2026. L’intégralité de la Chambre des représentants sera renouvelée, ainsi qu’un tiers du Sénat. Les prétendants devront d’abord s’affronter dans les primaires de leurs partis. Ceux qui en sortiront victorieux représenteront leur formation lors du scrutin.
Dans les semaines qui précèdent les élections, deux sujets dominent aussi bien chez les démocrates que chez les républicains : les
et les
"relations États-Unis–Israël"
. Les
sont d’ailleurs eux aussi liés d’une manière ou d’une autre à Israël.
Chaque jour, de nouveaux documents apparaissent révélant les liens profonds entre Jeffrey Epstein — accusé d’avoir monté un réseau de prostitution à des fins de chantage — et Israël.
Le camp républicain déchiré par l’affaire Epstein
Donald Trump avait autrefois promis de publier les
. Les trumpistes, persuadés qu’ils nuiraient surtout aux démocrates, s’étaient lancés à la poursuite de ces documents. Pour eux, les
étaient devenus une question d’honneur. Mais Trump a ensuite affirmé que les démocrates avaient gonflé l'affaire pour lui nuire. Il a même accusé les républicains enquêtant sur ces documents de
"faire le travail des démocrates".
Parmi eux figurait Marjorie Taylor Greene.
Bien que Greene soit une fidèle trumpiste, elle s’est alignée — avec le représentant républicain Thomas Massie — sur les démocrates pour réclamer la publication des documents. Deux autres élus républicains les ont rejoints. Trump est allé jusqu’à déclarer qu’il soutiendrait leurs adversaires lors des primaires, accusant Greene de trahison, ce qui montre la gravité de la fracture sur Epstein au sein du camp trumpiste.
Or avant-hier, dans un message publié sur les réseaux sociaux, Trump a demandé aux élus républicains de voter en faveur de la publication des
lors de la session prévue cette semaine à la Chambre.
"Nous n’avons rien à cacher, et il est temps d’en finir avec cette supercherie montée par les fous d’extrême gauche pour saper les succès du Parti républicain"
, a-t-il déclaré.
Une sortie surprenante compte tenu des attaques qu’il venait d’adresser à Greene et Massie.
Trump cherche peut-être à prendre les devants pour contrôler une crise devenue inévitable. Certains affirment aussi qu’il pourrait bloquer la publication complète des documents en invoquant divers motifs.
Le débat sur Israël fracture aussi le paysage politique américain
Par ailleurs, Greene et Massie sont violemment pris pour cible par le
et les faucons pro-israéliens, car ils remettent en question le soutien inconditionnel des États-Unis à Israël. C’est également l’un des axes majeurs de la récente fracture au sein du camp trumpiste. Dans les milieux pro-israéliens, une propagande insiste sur l’idée que l’antipathie croissante envers Israël dans la jeunesse de la droite trumpiste pourrait évoluer en une judéophobie plus dangereuse que celle que l’on observe à gauche.
Dans les ailes centristes des deux partis, la priorité est d’éteindre cette opposition montante à l’appui inconditionnel à Israël. Les dirigeants démocrates du Sénat et de la Chambre ne veulent en aucun cas perdre le soutien financier du
. Ils cherchent à tourner au plus vite la page du génocide mené par Israël à Gaza, prétextant l’existence d’un cessez-le-feu. La situation n’est guère différente chez les républicains. Dans les deux partis, les jeunes élus et les figures plus âgées s’opposent désormais sur de nombreux sujets, et pas seulement sur Israël.
Le fait que certains démocrates aient voté le budget proposé par Trump pour éviter la fermeture du gouvernement a aggravé la méfiance envers les dirigeants du parti. De nombreux élus démocrates affirment déjà qu’ils ne soutiendront plus Hakeem Jeffries, chef des démocrates à la Chambre, après les élections de 2026.
Un ressentiment similaire vise Chuck Schumer, chef des démocrates au Sénat. Rappelons que ces deux figures comptent parmi les alliés les plus fidèles du puissant
"Comité des affaires publiques américano-israéliennes"
(AIPAC) au Congrès.
Dans la politique américaine, chaque débat finit, d’une manière ou d’une autre, par renvoyer à
. Selon les réactions du
, il est clair que l’opposition croissante à Israël dans les rangs de la jeunesse des deux partis n’est pas un phénomène passager : elle s’installe durablement. C’est précisément cette évolution qui alarme les
le
et les réseaux qui lui sont liés.
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