Alors que l’isolement diplomatique d’Israël s’accentue, de nombreuses voix s’élèvent aux États-Unis pour dénoncer le rôle joué par Benyamin Netanyahou, accusé d’alimenter une machine à produire de l’antisémitisme à l’échelle mondiale. L’évolution de l’opinion publique américaine, y compris dans les milieux juifs, remet en question le soutien traditionnel à l'État hébreu. Le soutien à Netanyahou vacille aux États-Unis L’opinion dominante est que, dès que Donald Trump a annoncé que Netanyahou acceptait
Alors que l’isolement diplomatique d’Israël s’accentue, de nombreuses voix s’élèvent aux États-Unis pour dénoncer le rôle joué par Benyamin Netanyahou, accusé d’alimenter une machine à produire de l’antisémitisme à l’échelle mondiale. L’évolution de l’opinion publique américaine, y compris dans les milieux juifs, remet en question le soutien traditionnel à l'État hébreu.
Le soutien à Netanyahou vacille aux États-Unis
L’opinion dominante est que, dès que Donald Trump a annoncé que Netanyahou acceptait son "plan pour Gaza", ce dernier a commencé à réfléchir à la manière de le faire échouer. Pour rester au pouvoir, Netanyahou serait prêt à tout, selon ses détracteurs. Trump, lui, tenterait de sauver Israël du statut d’État paria sur la scène internationale, en dépit de l’influence du Premier ministre israélien.
Netanyahou a déjà déclaré ne pas se soucier de l’isolement d’Israël, tant que les États-Unis continuaient à le soutenir. Pourtant, une partie importante des Juifs en Israël, aux États-Unis et dans d’autres pays occidentaux estiment que la situation actuelle sous sa direction est intenable.
Le déclin progressif du puissant lobby pro-israélien aux États-Unis, véritable bouclier diplomatique d’Israël, en est une illustration significative.
Chez les jeunes républicains de moins de 40 ans, fervents partisans du slogan
, l’idée que la politique étrangère américaine soit dictée par les intérêts israéliens suscite un malaise croissant. À leurs yeux,
ne signifie pas
". Certains analystes avancent même que Trump pousse Netanyahou à accepter un cessez-le-feu afin de rassurer sa base électorale.
Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a également affirmé sur la chaîne CBS News que l’isolement international d’Israël rendait indispensable la fin de la guerre à Gaza. Il a souligné que les critiques de plus en plus vives de l’opinion publique américaine à l’égard d’Israël compromettaient sa position globale. Ses propos laissent entendre que ce changement d’humeur, au sein d’une société traditionnellement très favorable à Israël, devrait constituer un signal d’alarme pour l’État hébreu.
Mobilisation juive contre la guerre à Gaza
Pour les sionistes libéraux et les Juifs antisionistes américains, le régime dirigé par Netanyahou agit comme une véritable usine à produire de l’antisémitisme dans le monde. Ils refusent d’être associés au génocide en cours à Gaza. Dernièrement, des juifs antisionistes ont manifesté à New York, lors de Yom Kippour – jour du pardon et de la repentance dans la tradition juive – pour condamner avec véhémence le massacre en cours.
Ces manifestations, organisées par le collectif "Rabbis for Ceasefire" (Rabbins pour le cessez-le-feu), ont conduit à l’arrestation de plus de 50 personnes.
Arborant des keffiehs palestiniens, les manifestants ont été menottés par la police alors qu’ils scandaient "Vive Gaza".
Brad Lander, élu depuis 12 ans au poste de contrôleur de la ville de New York, a pris la parole lors de la manifestation. Il a dénoncé la complicité des États-Unis dans le génocide israélien et a exigé que les impôts des Américains ne servent plus à financer Israël. Lander, la plus haute personnalité politique juive de la ville, était candidat à la primaire démocrate pour la mairie, où il a terminé troisième derrière Zohran Mamdani et l’ancien gouverneur Andrew Cuomo.
Aujourd’hui, il est allié à Mamdani.
Zohran Mamdani, Américain d’origine indienne, a déclaré que si Netanyahou mettait les pieds à New York, il devrait être arrêté et livré à la Cour pénale internationale de La Haye.
Tandis que plusieurs autres candidats à la mairie ont promis de se rendre en Israël dès leur élection, Mamdani a affirmé qu’il resterait à New York pour servir ses concitoyens.
Défenseur de la cause palestinienne, il a obtenu 17 % de voix juives de plus que ses concurrents lors des primaires, un chiffre qui a attiré l’attention. Les derniers sondages confirment qu’il continue de recueillir une part significative du vote juif.
Traditionnellement, l’establishment démocrate apporte son soutien au vainqueur des primaires. Pourtant, malgré la victoire de Mamdani, ni Hakeem Jeffries, chef des démocrates à la Chambre des représentants, ni Chuck Schumer, chef de la majorité démocrate au Sénat, ne lui ont encore apporté leur soutien.
Un silence interprété comme révélateur, d’autant que les deux hommes politiques ont été élus grâce aux dons de l’AIPAC, le Comité des affaires publiques américano-israéliennes, l’un des plus puissants lobbys pro-israéliens.
Cette posture de Jeffries et Schumer face à Mamdani est vivement critiquée par les
, les opposants les plus farouches au soutien inconditionnel à Israël. Par ailleurs, qu’ils soient républicains ou démocrates, les milliardaires sionistes new-yorkais sont unis dans leur volonté de faire échouer Mamdani lors du scrutin du 4 novembre, et déploient tous les moyens possibles à cette fin.
Ces élections du 4 novembre seront aussi un test crucial pour mesurer l’influence réelle du lobby pro-israélien.
Une victoire de Mamdani démontrerait que les millions de dollars investis par ce lobby ont perdu de leur efficacité. À ce titre, le scrutin new-yorkais pourrait préfigurer les dynamiques des prochaines élections générales.
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