La guerre d’Israël contre "America First" !

10:3516/09/2025, Salı
Abdullah Muradoğlu

L’assassinat de Charlie Kirk, jeune figure montante du mouvement trumpiste "America First" et du slogan "Make America Great Again (MAGA)" , semble avoir donné une nouvelle énergie politique aux Républicains. On ignore si le meurtrier avait prévu un tel effet. Ses motivations exactes ne sont pas encore claires. Kirk dirigeait "Turning Point America" (TPUSA). L’avenir de ce mouvement pourrait apporter des réponses aux questions en suspens. Longtemps fervent soutien d’Israël, Kirk avait récemment pris

L’assassinat de Charlie Kirk, jeune figure montante du mouvement trumpiste
"America First"
et du slogan
"Make America Great Again (MAGA)"
, semble avoir donné une nouvelle énergie politique aux Républicains. On ignore si le meurtrier avait prévu un tel effet. Ses motivations exactes ne sont pas encore claires.

Kirk dirigeait
"Turning Point America"
(TPUSA). L’avenir de ce mouvement pourrait apporter des réponses aux questions en suspens. Longtemps fervent soutien d’Israël, Kirk avait récemment pris ses distances, s’opposant à toute participation américaine aux guerres israéliennes.
Une position insupportable pour Tel-Aviv.

Lorsque Kirk a affirmé que le slogan de Trump
"America First"
ne signifiait pas
"Israel First"
, les néoconservateurs sionistes l’ont immédiatement accusé
d’"antisémitisme".
Les mêmes voix, aujourd’hui, insistent sur le prétendu
"sionisme"
de Kirk pour tenter de détourner TPUSA de sa ligne. Leur objectif : détacher l’aile
"America First"
du MAGA de Trump, afin de l’empêcher de freiner les ambitions guerrières de Netanyahu. Car ce dernier veut de nouveaux conflits, et sans la participation directe des États-Unis, ses projets sont intenables.

Netanyahu manipule Trump


Il y a quelques mois à peine, Trump promettait de protéger le Qatar contre toute attaque extérieure. Pourtant, il n’a pas empêché – ou pas voulu empêcher – Israël de bombarder Doha. L’épisode a montré son impuissance, ou son absence de volonté, face à Netanyahu.


En réalité, c’est Netanyahu qui mène la danse. N’a-t-il pas déclaré, au début des années 2000, dans une conversation privée :
"Je sais ce qu’est l’Amérique. C’est quelque chose que l’on peut faire bouger très facilement, dans la bonne direction. Ils ne vous bloquent pas" ?

Ces propos, révélés en 2010, avaient suscité un tollé. Comme le notait Gideon Levy dans
"Haaretz"
, Netanyahu considérait Washington comme une marionnette, persuadé de pouvoir la manipuler à volonté. Depuis 2001, les faits lui ont donné raison : quelle que soit la présidence, Israël a obtenu ce qu’il voulait. L’invasion américaine de l’Irak ? Les néoconservateurs pro-israéliens en furent les architectes. Leur influence sur le Congrès, via le
"lobby israélien"
, a facilité toutes leurs manœuvres.

Même Barack Obama, qui entretenait une relation glaciale avec Netanyahu, a signé un mémorandum de dix ans, garantissant 3,8 milliards de dollars annuels d’aide militaire. Israël a ensuite fait sauter les restrictions prévues. Quant à Joe Biden, ses fameuses
"lignes rouges"
à Gaza ont été piétinées sans vergogne par Tel-Aviv, humiliant la Maison-Blanche et précipitant la défaite démocrate en novembre 2024.

De "America First" à "Israel First"


Durant son second mandat, Trump avait laissé croire qu’il pourrait suivre une voie indépendante au Moyen-Orient : sa tournée dans le Golfe sans passer par Israël, ou encore la trêve avec les Houthis, avaient nourri l’illusion d’une réelle doctrine
"America First".

Aujourd’hui, tout cela est loin derrière lui. Tandis que Netanyahu rêve de morceler la Syrie en cantons pour imposer son hégémonie régionale, Trump a suivi son allié jusqu’à bombarder l’Iran. Son silence face aux frappes sur le Qatar illustre son impuissance totale. En définitive, Netanyahu tire parti de la présidence Trump pour
"tirer dans toutes les directions".

Les courants du MAGA hostiles aux guerres sans fin fulminent : pour eux, la politique étrangère
"America First"
se mue en
"Israel First"
.
"Le chien qui se laisse agiter par sa queue"
: voilà l’image qu’ils utilisent pour décrire la soumission de Washington. Et leurs protestations résonnent fortement, jusqu’aux oreilles de Trump.

Une opération contre Turning Point America ?


On sait que Trump est irrité par les critiques de sa propre base. Des rumeurs circulent : des donateurs liés à Israël auraient proposé de grosses sommes à TPUSA, que Charlie Kirk aurait refusées. Dès lors, une question se pose : après l’assassinat de Kirk,
"Turning Point America"
sera-t-il la cible d’une opération de déstabilisation, pour neutraliser l’une des dernières voix refusant l’alignement aveugle sur Tel-Aviv ?
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