Le constructeur automobile Stellantis a annoncé lundi interrompre la construction de son usine de fabrication de batteries pour véhicules électriques au Canada, en raison d'un désaccord avec le gouvernement au sujet des subventions.
Le groupe avait annoncé en mars 2022, avec le fabricant de batteries LG Energy Solution, investir 5 milliards de dollars canadiens (3,6 milliards d'euros) pour construire une usine à grande échelle dans la région de Windsor dans la province de l'Ontario.
Même son de cloche du côté, du cabinet du ministre de l'Industrie, François-Philippe Champagne, qui a indiqué lundi que des négociations étaient en cours avec le groupe. Le porte-parole du ministre Laurie Bouchard a déclaré :
Notre principale préoccupation est et reste d'obtenir le meilleur accord pour les Canadiens.
L'usine vise une capacité annuelle de production supérieure à 45 gigawattheures (Gwh) et devait permettre de créer 2.500 nouveaux emplois.
La région canadienne de Windsor situé à la frontière avec le Michigan et la ville de Détroit est la plaque tournante du secteur automobile canadien.
Depuis quelques années, le Canada déploie des efforts considérables pour attirer les acteurs du secteur des véhicules électriques, vantant ses incitations fiscales, son énergie propre et ses nombreux minéraux rares.
La stratégie canadienne s'inscrit dans la lignée de celle de son premier partenaire commercial, les Etats-Unis, dont le grand plan climat et contre l'inflation (IRA) prévoit des milliards de subventions pour les industries vertes.