
Un taxi aérien Volocopter Volocity.
Le constructeur allemand d'aéronefs électriques Volocopter et la société française Jet Systems Hélicoptères Services ont annoncé mardi un "accord de long terme" pour développer des services de taxis volants en région parisienne.
Un partenariat pour le développement des eVTOL en Île-de-France
Un partenariat pour le développement des eVTOL en Île-de-France
Volocopter, partenaire du gestionnaire des aéroports parisiens Groupe ADP dans le projet –encore inabouti– de déploiement de taxis volants en Île-de-France, a signé un accord avec Jet Systems Hélicoptères Services. Celui-ci prévoit, dans un premier temps,
"la livraison de deux appareils Volocity"
.
Cependant, cette livraison n'interviendra que lorsque ces engins électriques à décollage et atterrissage vertical (eVTOL)
"seront certifiés par l'Agence de l'Union européenne pour la sécurité aérienne (AESA)"
, ont précisé les deux entreprises dans un communiqué.
Cité dans le texte, le directeur exécutif de Volocopter, Andreas Fehring, a indiqué que
"75% des inspections de l'AESA étaient terminées"
et que son entreprise visait
"une certification aussi rapidement que possible"
.
Jet Systems: une expertise dans l’aviation privée
Jet Systems: une expertise dans l’aviation privée
Basée à Valence (Drôme), Jet Systems Hélicoptères Services propose actuellement des transports en hélicoptère vers les stations de ski des Alpes ainsi que des baptêmes de l'air. Son PDG, Michel Moulin, ambitionne d’offrir avec les Volocity
"des solutions de mobilité sûres, responsables et respectueuses de l'environnement, tout en minimisant les nuisances"
.
Un projet controversé et en suspens
Un projet controversé et en suspens
Le projet de taxis volants d'ADP et Volocopter, qui prévoit des liaisons entre aéroports, aérodromes et héliports franciliens, rencontre de nombreux obstacles techniques, réglementaires et juridiques. Il se heurte aussi à l’hostilité des élus municipaux parisiens.
En décembre, le Conseil d'État a annulé la création d’un
"vertiport"
sur la Seine à Austerlitz. ADP a toutefois réaffirmé son engagement
"en faveur de toutes les nouvelles formes de mobilités aériennes décarbonées"
.
Le PDG sortant d’ADP, Augustin de Romanet, défendait ce projet au nom de l'innovation et de son potentiel pour les missions médicales. Son successeur pressenti, Philippe Pascal, n’a pas encore pris position. Lors de son audition par les députés le 5 février, il a néanmoins déclaré vouloir
"réinvestir notre cœur de métier"
et
"faire ce que l'on doit faire sans se disperser"
.
Par ailleurs, Volocopter a annoncé fin décembre être en quête d’investisseurs après avoir déposé le bilan faute de financements.
Des critiques sur un projet jugé élitiste
Des critiques sur un projet jugé élitiste
Opposant historique au projet, le groupe
"Gauche communiste, écologiste et citoyenne"
du Conseil régional d'Île-de-France a dénoncé mardi une tentative d’imposition des taxis volants
"malgré de premiers échecs et des entorses récurrentes au droit"
.
Céline Malaisé, présidente du groupe, a affirmé que
"l'aviation d'affaires est désormais l'unique objectif affiché"
et que
"la vocation sanitaire, pourtant l'argument choc du groupe ADP, a disparu"
. Elle a appelé le gouvernement et les législateurs à encadrer ces activités qu'elle juge nuisibles à l'environnement et
"amplificatrices d'une forme de séparatisme social".
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