
Le groupe aérien allemand Lufthansa, numéro un du transport aérien en Europe, a annoncé lundi un plan de restructuration prévoyant la suppression de 4.000 postes d’ici 2030, essentiellement en Allemagne.
Cette mesure, présentée lors de la journée investisseurs du groupe, vise à améliorer la compétitivité et la rentabilité dans un secteur toujours fragilisé par la pandémie et confronté à une forte pression concurrentielle.
La plus importante réduction d’effectifs depuis la pandémie
Il s’agit du plan social le plus significatif depuis la crise du Covid-19, qui avait déjà conduit à une baisse drastique des effectifs dans le secteur aérien. Lufthansa, qui emploie actuellement environ 95.000 salariés dans le monde, s’était engagée après la crise sanitaire à retrouver une base financière plus solide.
La compagnie justifie ces suppressions de postes par la nécessité de s’adapter à un marché en mutation rapide, marqué par:
- une hausse des coûts opérationnels, notamment liés au carburant et à la transition écologique,
- une concurrence accrue des compagnies du Golfe et des low-cost européennes,
- et une demande qui reste plus volatile qu’avant la pandémie.
Un plan de transformation plus large
Au-delà de la réduction d’effectifs, Lufthansa entend réorganiser ses activités administratives, investir dans la digitalisation de ses services et poursuivre sa modernisation de flotte afin de réduire ses émissions de CO₂.
Une stratégie suivie de près par le marché
Ce plan a été accueilli avec prudence par les analystes, qui y voient une étape nécessaire pour maintenir la compétitivité du groupe face à des acteurs comme Air France-KLM, Ryanair ou Turkish Airlines. Les investisseurs attendent toutefois de connaître l’impact concret de cette restructuration sur la rentabilité du groupe et sur sa capacité à financer la transition énergétique, devenue incontournable dans le secteur aérien.