Zone euro: l'inflation reflue en février après quatre mois de hausse

15:333/03/2025, Pazartesi
AFP
D’après Eurostat, la hausse des prix à la consommation a ralenti à 2,4% sur un an dans les 20 pays partageant l’euro, contre 2,5% en janvier.
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D’après Eurostat, la hausse des prix à la consommation a ralenti à 2,4% sur un an dans les 20 pays partageant l’euro, contre 2,5% en janvier.

L’inflation dans la zone euro a légèrement reculé en février après quatre mois consécutifs de hausse, renforçant les attentes d’une baisse des taux par la Banque centrale européenne (BCE), qui se réunit jeudi.

Un ralentissement attendu, mais limité


D’après Eurostat, la hausse des prix à la consommation a ralenti à 2,4% sur un an dans les 20 pays partageant l’euro, contre 2,5% en janvier. Ce ralentissement est en grande partie lié à la baisse des prix de l’énergie.


Les analystes de Factset anticipaient toutefois une baisse légèrement plus marquée, à 2,3%. L’inflation reste ainsi au-dessus de l’objectif de 2% fixé par la BCE, après avoir atteint son plus bas niveau en trois ans et demi en septembre 2023 (1,7%).

L’inflation sous-jacente (hors énergie et alimentation), un indicateur clé pour la BCE, a aussi reculé, passant de 2,7% à 2,6%, conforme aux prévisions.


Baisse des taux en vue ?


L’inflation est loin des niveaux records d’octobre 2022 (10,6%), lorsque la flambée des prix de l’énergie liée à la guerre en Ukraine avait plongé l’Europe dans une crise économique.


Cette tendance a permis à la BCE de réduire ses taux d’intérêt cinq fois depuis juin 2023, alors que l’inquiétude principale n’est plus l’inflation mais la croissance en berne. La BCE prévoit que l’inflation reviendra durablement à 2% dès 2024, mais la stagnation économique pèse sur le continent, notamment en Allemagne et en France.


Des risques persistants


Les menaces de droits de douane contre l’Europe évoquées par Donald Trump, ainsi que les incertitudes géopolitiques en Ukraine, accroissent les risques pour l’économie.


La BCE pourrait annoncer jeudi une sixième baisse des taux, avec un taux de dépôt attendu à 2,50% contre 2,75% actuellement, après une réduction de 0,25 point.


Les secteurs les plus touchés


  • Énergie: les prix n’ont progressé que de 0,2% sur un an, contre 1,9% en janvier.
  • Services: inflation en léger ralentissement à 3,7% (-0,2 point).
  • Alimentation, alcool et tabac: hausse plus rapide à 2,7% (contre 2,3% en janvier).
  • Biens industriels: augmentation de 0,6% (+0,1 point).

Jack Allen-Reynolds, analyste chez Capital Economics, estime que la baisse de l’inflation des services en février pourrait marquer le début d’une tendance plus marquée, conduisant à une réduction des taux d’intérêt plus forte que prévu.


Forte disparité entre pays


  • Inflation la plus faible: France (0,9%), Irlande (1,3%), Finlande (1,5%).
  • Inflation la plus élevée: Estonie (5%), Croatie (4,7%), Belgique (4,4%).
  • Grandes économies: Italie (1,7%) devant Allemagne (2,8%) et Espagne (2,9%).

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