Accord UE-Mercosur : les agriculteurs français dans la rue contre des importations jugées "aberrantes"

14:3926/09/2025, vendredi
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Des membres du syndicat agricole français FDSEA (Fédération départementale des exploitants agricoles) et des Jeunes Agriculteurs (JA) garent leurs tracteurs avec une pancarte sur laquelle on peut lire "Macron : N'importez pas les aliments dont nous ne voulons pas" devant un restaurant fast-food KFC lors d'une manifestation contre la concurrence déloyale des produits agricoles importés et l'accord de libre-échange avec le Mercosur, à Saint-Memmie, dans la banlieue de Châlons-en-Champagne, dans l'est de la France, le 26 septembre 2025.
Crédit Photo : Francois NASCIMBENI / AFP
Des membres du syndicat agricole français FDSEA (Fédération départementale des exploitants agricoles) et des Jeunes Agriculteurs (JA) garent leurs tracteurs avec une pancarte sur laquelle on peut lire "Macron : N'importez pas les aliments dont nous ne voulons pas" devant un restaurant fast-food KFC lors d'une manifestation contre la concurrence déloyale des produits agricoles importés et l'accord de libre-échange avec le Mercosur, à Saint-Memmie, dans la banlieue de Châlons-en-Champagne, dans l'est de la France, le 26 septembre 2025.

La FNSEA, premier syndicat agricole français, et les Jeunes Agriculteurs (JA) ont appelé ce vendredi à une "grande journée d’action" dans l’ensemble du pays. Objectif : protester contre le projet d’accord de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et les pays du Mercosur, jugé menaçant pour les filières agricoles françaises.

Par voie d’un communiqué, relayé notamment par la presse française, la FNSEA explique que cet accord favoriserait l’entrée sur le marché européen de produits agricoles qui ne respectent pas les normes françaises et européennes. À Versailles, une quinzaine de tracteurs et une centaine d’agriculteurs ont pris position dès l’aube devant le château.


Les critiques portent principalement sur la possibilité d’importer, sans droits de douane, du bœuf, de la volaille, du sucre ou encore du riz, produits dans des conditions sociales et environnementales jugées moins strictes.

Bruxelles assure que les volumes importés resteront faibles, mais les syndicats dénoncent une concurrence déloyale.


Dans plusieurs régions, les agriculteurs ont multiplié les actions symboliques : fumier et paille déversés devant la Maison de l’Europe à Dijon, blocage d’un restaurant Buffalo Grill en Haute-Saône, ou encore présentations publiques de produits importés comme des pommes chiliennes ou des noix américaines. "
On importe de la viande qu’on n’a pas le droit de produire chez nous, alors qu’on a l’agriculture la plus durable au monde"
, a affirmé Antoine Fauchet, président des JA d’Is-sur-Tille, cité par Le Monde.

Si les syndicats agricoles affichent une opposition commune au traité, les modes d’action diffèrent. La Coordination rurale cherche à se distinguer en réclamant une audience auprès du premier ministre Sébastien Lecornu, tandis que la Confédération paysanne prépare une grande manifestation à Paris le 14 octobre,
"tracteurs en tête"
.

Le texte doit encore être ratifié par les États membres de l’UE et voté par le Parlement européen, la Commission espérant un feu vert d’ici fin décembre.


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