France : des agriculteurs manifestent devant l'Assemblée nationale

12:5826/05/2025, lundi
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La mobilisation des agriculteurs devant la Sous-Préfecture de Saint-Quentin en écho aux débats parlementaires sur la PPL Entraves agricoles, le 23 mai 2025.
Crédit Photo : @JulienDive / X
La mobilisation des agriculteurs devant la Sous-Préfecture de Saint-Quentin en écho aux débats parlementaires sur la PPL Entraves agricoles, le 23 mai 2025.

Des agriculteurs français ont commencé à arriver, en tracteurs, lundi matin, devant l'Assemblée nationale française, alors que les députés devraient examiner dès l'après-midi, une proposition de loi visant à lever les contraintes à l'exercice du métier d'agriculteur.

Les agriculteurs répondent à l'appel de mobilisation, lancé le 15 mai par la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles et les Jeunes agriculteurs, alors que d'autres actions de protestation sont organisées à travers le territoire français.


"L'objectif n'est pas d'ennuyer les Français mais d'aller au terme du message que nous avons porté il y a un an et demi : l'agriculture française est en danger",
a déclaré Arnaud Rousseau, à l'occasion d'une interview accordée à "Franceinfo", lundi.

Considérant que le texte visant à lever les contraintes avait été vidé de son sens, avec plus de 2500 amendements déposés notamment par les écologistes et la gauche, Rousseau a confirmé que des actions symboliques auront lieu sur tout le territoire français jusqu'à mercredi.

Une motion de rejet qui devrait être déposée par Les Républicains pour faire obstruction à ces amendements, est ainsi soutenue par les agriculteurs, qui demandent par ailleurs d'appliquer les mêmes conditions que la concurrence à l'échelle européenne.


Pour rappel, une série de manifestations et de blocages routiers avaient été organisés à partir de la mi-janvier 2024 par des agriculteurs non-syndiqués, mais surtout par les syndicats agricoles (FNSEA, Jeunes Agriculteurs, Coordination rurale, Confédération paysanne, MODEF).


Les agriculteurs exprimaient leur colère et leurs revendications face notamment à la baisse de leurs revenus, à la hausse des charges, à la concurrence déloyale instaurée par les accords de libre-échange, à l'empilement des normes lié à une réglementation trop complexe, demandant au gouvernement des mesures concrètes et rapides.

Pour apaiser les tensions, le gouvernement de Gabriel Attal, à l'époque, avait émis de nombreuses promesses suite auxquelles les agriculteurs ont fait preuve de patience sans les voir se concrétiser en totalité.


En novembre dernier, le mouvement a été relancé, les agriculteurs s'engageant notamment contre l'accord de libre-échange entre l'UE et le Mercosur et regrettant que beaucoup de promesses du gouvernement n'aient pas été tenues.


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