Dimanche, le chef du gouvernement français Gabriel Attal a déclaré qu'il envisageait de prendre des mesures "supplémentaires" pour protéger l'agriculture du pays. Cette annonce intervient alors que certains paysans menacent de "siéger" Paris, jugeant insuffisantes les premières mesures annoncées en faveur du secteur.
Arrivé dimanche matin dans une exploitation à Parçay-Meslay en Indre-et-Loire, à deux heures au sud de Paris, pour son deuxième déplacement sur le terrain en trois jours, M. Attal, lors d'échanges à bâtons rompus, a été interpellé sur de multiples volets de la crise: baisse des revenus, retraites faibles, complexité administrative, inflation des normes, concurrence étrangère...
Cette visite, lors de laquelle M. Attal a réitéré le soutien de l'exécutif aux agriculteurs et promis d'égrener prochainement de nouvelles mesures, notamment sur le sujet des jachères, a eu lieu au moment où la situation menace de se tendre de nouveau après un début d'accalmie sur le terrain.
Tous les axes lourds menant à la capitale seront occupés par les agriculteurs
Plusieurs axes importants restent bloqués dimanche, même si selon la gendarmerie, la décrue s'est poursuivie par rapport à samedi: à 6H00, 20 actions étaient recensées, touchant 17 départements.
Dans le sud de la France, dans le Gard, des agriculteurs ont passé la nuit sur le barrage de l'autoroute A9, à hauteur de Nîmes. Et en Bretagne, de nombreux barrages restent en place sur des voies express.
La colère des agriculteurs français fait écho à celle de leurs homologues allemands, mobilisés depuis fin décembre contre la réforme de la fiscalité du diesel agricole décidée par le gouvernement d'Olaf Scholz.