Crédit Photo : GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
Le sénat français à Paris.
Samedi soir, le Quai d'Orsay annonçait dans un communiqué de presse, le décès d'un de ses agents, rattaché au consulat de France à Jérusalem, après un bombardement Israélien à Rafah, au sud de la Bande de Gaza. Depuis lors, plusieurs personnalités françaises demandent des sanctions contre Tel-Aviv.
Dans son écrit, la diplomatie indiquait exiger
"que toute la lumière soit faite par les autorités israéliennes sur les circonstances de ce bombardement, dans les plus brefs délais".
Mais cette réaction a été jugée beaucoup trop légère par de nombreux observateurs et suscite l'indignation de plusieurs députés de gauche qui accusent notamment la France de ne pas avoir fait le nécessaire pour protéger son agent et sa famille.
Dans un entretien à la presse, le député LFI (La France Insoumise), Carlos Martens Bilongo, estime que
"cet acte est le résultat d'une escalade dans toute la région" et que "malheureusement les morts vont continuer de s'enchaîner".
Selon lui, l'aggravation de la situation est liée au fait que:
La France ne cesse de répéter le droit de se défendre, qu'Israël traduit en soutien inconditionnel.
À cet effet, le député du Val d'Oise réclame
"des sanctions pour Israël et le même traitement pour les combattants de nationalité française qui se battent avec l'armée de Tsahal".
Et depuis l'annonce du décès de cet agent au service de l'État français depuis 2002, la position de Carlos Martens Bilongo a été celle de plusieurs autres députés.
Par exemple le député Aurélien Taché grince:
Ils tuent leurs otages. Nos agents. Et surtout des dizaines de milliers de femmes et d'enfants. Comment la France peut-elle continuer de soutenir ces criminels?
Mais en réalité, si la responsabilité de Paris dans le sentiment d'impunité d'Israël est largement pointée dans cette affaire, c'est surtout l'action du Quai d'Orsay, qui fait débat.
Le ministère des affaires étrangères n'aurait en effet pas autorisé l'évacuation de 4 des enfants de son agent, le contraignant à rester à leurs côtés dans la Bande de Gaza où les bombardements font rage.
"Il s'appelait Ahmad Abu Shamla, travaillait à l'Institut Français de Gaza depuis 23 ans. La France n'avait pas placé ses 4 fils aînés sur la liste des personnes autorisées à sortir de Gaza. Il a fait le choix de rester auprès d'eux et a perdu la vie dans un bombardement",
a relaté la députée Elsa Faucillon dans une publication sur le réseau social X, demandant à la France de permettre, dès à présent
"à ses fils de rejoindre le reste de la famille à Paris".
S'exprimant lui aussi sur X, le député Thomas Portes rapporte que l'agent du Quai d'Orsay tué,
"est resté à Gaza car la France avait fait le choix de ne pas placer ses 4 fils aînés sur la liste des personnes autorisées à sortir de Gaza".
Et de conclure:
"Il est resté avec eux. Il est mort".
D'un point de vue plus global, Sandrine Rousseau, députée écologiste, confie à Anadolu qu'elle juge
"indispensable de monter la pression face à Israël".
Quel est leur objectif sur Gaza? La destruction de ce territoire? La fuite de sa population? Nous ne pouvons pas laisser faire ce qui est en train de se dérouler sous nos yeux.
"Le 7 octobre ne peut être une explication de tant de morts. Je pense que nous devons étudier les sanctions contre Israël"
plaide l'élue qui rappelle par ailleurs n'avoir pas le souvenir
"qu'il y ait eu dans un conflit précédent autant de morts de journalistes sur une période aussi courte"
sans aucune conséquence, a-t-elle affirmé.
Ces déclarations interviennent alors que la cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna était en tournée en Israël et en Palestine ce week-end.
Malgré un franc soutien à Israël, elle a réclamé une meilleure protection de la vie des civils Palestiniens et dénoncé, depuis Ramallah, la politique de colonisation menée par des Israéliens.
"En Cisjordanie, la construction de colonies s'accélère, en violation flagrante du droit international. De plus des colons commettent des exactions envers des Palestiniens, les privant de leurs droits et de leurs terres. Nous ne pouvons pas l'accepter"
a-t-elle déclaré, promettant que
"des mesures seront prises"
sans en préciser la nature.
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