Le Premier ministre albanais, Edi Rama, a confirmé dimanche la fermeture prochaine de TikTok dans son pays, qualifiant cette interdiction de "décision mûrement réfléchie" et rejetant toute demande "d’éclaircissements" de la part de l’entreprise.
Cette annonce intervient moins d’un mois après la mort d’un adolescent de 14 ans lors d'une rixe près d'une école à Tirana, sur fond de conflit sur les réseaux sociaux.
TikTok n'a aucune raison d'exiger des éclaircissements de l'Albanie, car, en Albanie, ce sont les Albanais qui prennent les décisions, pas les propriétaires de l'algorithme de TikTok.
Ce drame a relancé un débat national en Albanie entre parents, psychologues et établissements scolaires sur l’impact des réseaux sociaux sur la jeunesse.
Outre les accusations d'espionnage aux États-Unis, TikTok fait l’objet d’une enquête de l’Union européenne concernant des allégations d’utilisation pour influencer une élection présidentielle en Roumanie. L'application a également été bannie des appareils des fonctionnaires dans plusieurs pays.
Enfin, bien que la plateforme collabore avec des organisations de vérification des faits, comme la presse, pour limiter la désinformation, elle reste sous le feu des critiques.