Le ministère algérien de l’Enseignement supérieur prépare le remplacement du français par l’anglais comme langue d’enseignement à l’université.
Après la généralisation, dès septembre 2022, de son enseignement dès la troisième année primaire, la langue de Shakespeare fera officiellement son entrée à l’université dès la rentrée 2023-2024.
Enseignée jusque-là comme une filière dans les universités du pays, la langue anglaise devra prendre une place dans l’enseignement des programmes dispensés dans d’autres filières, notamment techniques et médicales.
Le document officiel demande à ces derniers de se conformer aux directives de la tutelle en la matière, et ce, en mettant en place les dispositifs adéquats.
Selon l’instruction, chaque équipe, dont la présidence est confiée à un membre du corps pédagogique, désigné ou élu, doit être composée d’enseignants de différents grades, dont des maîtres de conférences et assistants chargés de travaux pratiques (TP) et travaux dirigés (TD).
Depuis l’indépendance de l’Algérie, malgré l’arabisation des sciences humaines, la langue française domine dans les filières techniques et médicales.
Avec la décision d’introduire l’anglais dans l’enseignement universitaire, l’Algérie se dirige vers le remplacement à terme de la langue de Molière dans son système d’enseignement.
En novembre dernier, rappelons-le, le ministre algérien a appelé, via un communiqué annonçant la création de la plateforme numérique de télé-enseignement de l’Anglais, au recensement des enseignants concernés par cet apprentissage.
En janvier dernier, le même ministère a procédé au lancement de ladite plateforme.
Cette dernière a été élaborée avec l’université américaine Massachusetts Institute of Technology (MIT).