Le Parlement arménien a ratifié mardi l'adhésion à la Cour pénale internationale (CPI), provoquant le courroux de Moscou qui a condamné une décision "erronée", un nouveau différend entre les deux alliés traditionnels aux relations désormais tendues.
Les élus arméniens se sont exprimés en faveur de la ratification du statut de Rome, traité fondateur de la CPI, à 60 voix contre 22.
Mais l'Arménie espère que son adhésion lui offrira un soutien supplémentaire face à sa capitulation contre son voisin azerbaïdjanais, qui vient de remporter une victoire militaire éclair contre les séparatistes arméniens.
En effet, les unités armées illégales arméniennes au Karabakh ont déposé les armes et les séparatistes arméniens de la région ont accepté le cessez-le-feu sous la médiation de la Russie.
Les partis d'opposition, qui contrôlent 36 des 107 sièges au Parlement, avaient protesté contre l'ouverture des débats un peu plus tôt en quittant la séance.
"Extrêmement hostile"
Cette nouvelle brouille survient au moment où les relations entre l'Arménie et la Russie traversent une zone de turbulences.
Erevan, qui s'était rapproché de l'Occident ces derniers mois, s'est sentie soi-disant lâché pendant l'opération antiterroriste récente, lancée dans le Karabakh, dans l'objectif de rétablir l'ordre constitutionnel de la République d'Azerbaïdjan - ce que le Kremlin nie.
La Russie avait déployé il y a trois ans une force de maintien de la paix dans ce territoire. Mais ses troupes n'ont pas bougé lors de cette dernière opération.