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Les deux salariées, qui portaient le voile depuis plusieurs années au sein de l'association sans problème, se sont vues proposer trois options: retirer leur voile, accepter une rupture conventionnelle ou être licenciées.
Deux salariées de l'Association accueil et réinsertion sociale (ARS) à Nancy (Meurthe-et-Moselle) risquent de perdre leur emploi en raison d'un nouveau règlement interdisant les signes religieux. Cette clause de "neutralité" imposée en août 2024 provoque une mobilisation de leurs collègues, qui dénoncent une décision discriminatoire.
La direction de l'ARS a justifié ce changement par l'obligation de neutralité dans le cadre d'une mission de service public.
Les deux salariées, qui portaient le voile depuis plusieurs années au sein de l'association sans problème, se sont vues proposer trois options: retirer leur voile, accepter une rupture conventionnelle ou être licenciées.
Leur arrêt maladie depuis plusieurs jours n'a pas empêché une large mobilisation interne. Le 24 septembre, une assemblée générale a rassemblé près de 100 personnes, demandant le retrait immédiat de cette clause.
Philippe Blouet, délégué syndical, cité par Libération, qualifie cette mobilisation d'
pour cette association de 350 salariés, fondée en 1979.
Il dénonce une
"violence managériale sans nom"
, rappelant que les salariées avaient été embauchées avec leur voile, sans que cela ne pose problème auparavant.
Valérie Jurin, présidente de l'ARS, également citée par le quotidien français, se défend en affirmant que cette mesure respecte la loi du 24 août 2021 sur la laïcité dans les services publics. Elle souligne qu'un dialogue reste ouvert avec les salariées, évoquant un exemple où un agent a couvert un tatouage en forme de croix pour se conformer à la nouvelle règle.
Cependant, elle estime qu'en maintenant leur position, les deux salariées risquent de rencontrer des difficultés à trouver un emploi dans d'autres structures similaires.
La mobilisation de soutien aux salariées, prévue le mercredi 2 octobre, vise à accentuer la pression sur l'association pour retirer cette clause.
Selon l'une des salariées mobilisées, citée par Libération, cette mesure va à l'encontre des valeurs sociales de l'association:
"C'est ça l'exemple qu'on montre aux demandeurs d'asile qui fuient les stigmatisations religieuses ?".
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