L'Egypte a annoncé dimanche avoir repris les négociations avec l'Ethiopie et le Soudan autour du mégabarrage éthiopien sur le Nil, une centrale hydroélectrique présentée comme vitale par Addis-Abeba et perçue comme une menace par Le Caire et Khartoum.
Jugé vital par Addis-Abeba, le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (Gerd), qui a coûté environ 3,5 milliards d'euros, est au coeur d'un conflit régional depuis que l'Ethiopie a entamé les travaux en 2011, l'Egypte et le Soudan craignant qu'il ne réduise leur part d'eau du Nil.
Les deux hommes s'étaient rencontrés en marge d'un sommet de dirigeants africains sur la guerre qui fait rage au Soudan depuis plus de quatre mois.
Les négociations précédentes sur le barrage n'avaient accouché d'aucun accord. Elles se sont interrompues en avril 2021.
Ce mégabarrage, long de 1,8 km et haut de 145 mètres, doit permettre de doubler l'actuelle production éthiopienne d'électricité, à laquelle environ seulement la moitié de ses quelque 120 millions d'habitants ont accès.