
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a confirmé jeudi sur LCI l’envoi de personnels militaires et civils français en Israël pour participer à la mise en œuvre du plan de paix dans la bande de Gaza.
Ce Centre de coordination militaro-civile (CMCC), dirigé par les États-Unis, regroupe environ 200 soldats américains ainsi que des personnels britanniques et canadiens. Il a pour mission de superviser l’application du cessez-le-feu, entré en vigueur le 10 octobre, et de préparer la phase de reconstruction, dite du "jour d’après".
Selon plusieurs sources diplomatiques, la présence française vise à soutenir les efforts de stabilisation régionale, tout en veillant à un cadre d’action multilatéral. Paris a toutefois fixé deux conditions : que l’engagement s’effectue sous mandat clair des Nations unies et sans déploiement de troupes françaises au sol dans Gaza.
D’après un document interne cité par plusieurs médias, le quartier général de cette force pourrait être installé à Rafah dans les prochaines semaines, accompagné d’un corridor humanitaire renforcé via la Jordanie.
Le cessez-le-feu, instauré le 10 octobre 2025 sous l’impulsion des États-Unis et du président Donald Trump, a mis fin à deux années d’un conflit dévastateur opposant Israël à la bande de Gaza.
Ce conflit a été marqué par de violents bombardements israéliens, qui ont causé la mort de plus de 67 000 personnes, selon les autorités locales, majoritairement des femmes et des enfants.
Israël fait par ailleurs l’objet de procédures devant la Cour internationale de Justice, plusieurs États l’accusant de violations graves du droit international et d’actes à caractère génocidaire. La Cour pénale internationale a également émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et un ancien ministre israélien, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, notamment en raison de l’utilisation présumée de la famine comme arme de guerre.









