Birmanie: le chef de la junte reçoit l'émissaire de l'ASEAN

12:2711/01/2024, jeudi
MAJ: 11/01/2024, jeudi
AFP
Le chef militaire du Myanmar, Min Aung Hlaing (à droite), serrant la main d'Alounkeo Kittikhoun (à gauche), envoyé spécial de la présidence de l'ANASE au Myanmar, lors d'une réunion à Naypyidaw Le 10 janvier 2024.
Crédit Photo : Handout / MYANMAR MILITARY INFORMATION TEAM / AFP
Le chef militaire du Myanmar, Min Aung Hlaing (à droite), serrant la main d'Alounkeo Kittikhoun (à gauche), envoyé spécial de la présidence de l'ANASE au Myanmar, lors d'une réunion à Naypyidaw Le 10 janvier 2024.

Le chef de la junte au pouvoir en Birmanie a reçu l'émissaire mandaté par les pays de l'Asie du Sud-Est pour tenter de trouver une issue diplomatique au conflit sanglant qui secoue le pays, ont annoncé jeudi les médias d'État.

Les militaires birmans, qui ont pris le pouvoir lors d'un coup d'État en 2021, sont confrontés à leur plus grande menace à ce jour, selon les analystes, après qu'une coalition de groupes ethniques armés a lancé une vaste offensive dans le nord du pays en octobre dernier.


Le général Min Aung Hlaing, chef de l'armée, a rencontré Alounkeo Kittikhoun, l'envoyé spécial de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN), mercredi à Naypyidaw, la capitale construite par l'armée dans la jungle.


Les deux hommes ont discuté des
"efforts du gouvernement pour assurer la paix et la stabilité"
, a rapporté jeudi le journal d'État The New Global Light of Myanmar.

Cette rencontre intervient avant la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'ASEAN, qui se tiendra à la fin du mois au Laos, pays qui assure la présidence de l'organisation cette année.


Jusqu'à présent, l'ASEAN n'est pas parvenue à faire des progrès substantiels dans la résolution du conflit dans cet État membre. Aucun progrès n'a été réalisé dans la mise en œuvre d'un plan de paix en cinq points convenu il y a trois ans, bien que l'Indonésie, qui assurait la présidence, se soit félicitée des pourparlers
"positifs"
menés avec les principales parties en novembre.

La junte était représentée par des
"interlocuteurs"
, selon une déclaration faite à l'époque, les généraux birmans étant eux-mêmes exclus des réunions de haut niveau de l'ASEAN.

Les frictions entre les membres se sont aggravées l'année dernière à la suite de la décision du gouvernement thaïlandais de l'époque de rencontrer le ministre des Affaires étrangères de la junte, Than Shwe.


L'Indonésie et la Malaisie, qui comptent parmi les critiques les plus sévères de la junte birmane au sein de l'ASEAN, ont vivement protesté, et Singapour a estimé qu'il était prématuré d'engager le dialogue avec elle à un niveau aussi élevé.

Le Cambodge a envoyé un jeune fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères, tandis que la Chine, qui soutient depuis longtemps l'armée birmane, a dépêché Deng Xijun, son envoyé spécial pour les affaires asiatiques. Cette dissension a porté un nouveau coup aux progrès hésitants de l'ASEAN pour désamorcer la crise.


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