Brésil: les députés approuvent une exonération fiscale pour les classes moyennes

12:112/10/2025, jeudi
AFP
Des députés de l'opposition (C), la bouche recouverte de ruban adhésif, occupent le bureau du président de séance lors d'une session plénière de la chambre basse pour protester contre l'assignation à résidence prononcée à l'encontre de l'ancien président brésilien Jair Bolsonaro, au Congrès national à Brasilia, le 5 août 2025.
Crédit Photo : EVARISTO SA / AFP
Des députés de l'opposition (C), la bouche recouverte de ruban adhésif, occupent le bureau du président de séance lors d'une session plénière de la chambre basse pour protester contre l'assignation à résidence prononcée à l'encontre de l'ancien président brésilien Jair Bolsonaro, au Congrès national à Brasilia, le 5 août 2025.

La chambre basse du Parlement brésilien a approuvé mercredi une exonération d'impôt sur le revenu visant les classes moyennes, proposée par le gouvernement du président Luiz Inacio Lula da Silva malgré l'opposition des marchés.

Le texte approuvé par les députés élargit la tranche d'exonération de l'impôt sur le revenu aux personnes percevant moins de 5.000 réaux mensuels (800 euros). Actuellement, seules les personnes percevant moins de 3.000 réaux (480 euros) par mois sont exonérées.


Selon le gouvernement, environ 16 millions de Brésiliens ne paieront pas cet impôt en 2026 si la proposition est adoptée.

Pour compenser la baisse des recettes, le projet prévoit d'augmenter les impôts pour les personnes gagnant plus de 50.000 réaux par mois (7.995 euros).


Les 140.000 personnes qui tombent dans cette catégorie paient actuellement en moyenne 2,5% d'impôt sur le revenu. La hausse de ce taux se veut progressive, pour atteindre 10%.

Le texte, qui doit maintenant être soumis au Sénat, a été approuvé à l'unanimité.


L'opposition, menée par le parti de l'ex-président d'extrême droite Jair Bolsonaro, a voté en faveur de cette initiative, malgré son désaccord avec l'imposition des revenus les plus élevés.

Cette mesure, populaire auprès de la base du gouvernement de gauche de Lula, avait été mal accueillie par les marchés lors de sa présentation l'an dernier, jusqu'à provoquer une dévaluation historique du réal.


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