Maurice Kamto (C), dont la candidature n'a pas été retenue par Élections Cameroun (ELECAM), fait un geste alors qu'il assiste à l'audience d'appel devant le Conseil constitutionnel, à Yaoundé, le 4 août 2025.
Amnesty international a dénoncé lundi la détention prolongée arbitraire de 36 sympathisants d'opposition au Cameroun, arrêtés il y a cinq ans lors de marches pacifiques contre le président Paul Biya et appelé à les libérer "immédiatement".
Quarante-sept militants et cadres du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) de Maurice Kamto, exclu de l'élection présidentielle d'octobre lors de laquelle Paul Biya briguera un huitième mandat, avaient été condamnés à des peines allant d'un à sept ans de prison ferme, notamment pour
ou
"tentative d'insurrection".
"Les autorités camerounaises doivent immédiatement libérer ces personnes, qui n'ont commis aucun crime si ce n'est celui d'avoir exprimé leur opinion"
, a déclaré Marceau Sivieude, directeur régional d'Amnesty International pour l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique centrale dans un communiqué.
"Nous sommes profondément déçus que les autorités n'aient pas reconnu le caractère arbitraire de la détention prolongée de ces manifestants"
, a t-il poursuivi.
En novembre 2022, les experts d'un groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire avaient rendu un rapport en ce sens et qualifié d'
les comparutions de civils devant un tribunal militaire.
Début septembre, le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme (HCDH) s'inquiétait des restrictions de
, à quelques semaines de la présidentielle au Cameroun et exprimait "des craintes quant à la possibilité pour les électeurs d'exprimer librement leur volonté".
Amnesty International a également dénoncé l'arrestation début août de 54 sympathisants du MRC pour
"incitation à la révolte et trouble à l'ordre public".
Ils se trouvaient à proximité du Conseil constitutionnel à Yaoundé lors des audiences de contentieux préélectoral qui ont abouti au rejet de la candidature de Maurice Kamto. Ils ont depuis été libérés sous caution.
Quelques jours plus tard, un homme ayant publié publié des vidéos appelant à contester cette même décision, a été emprisonné à Douala sur ordre du tribunal militaire.
La campagne pour désigner le nouveau chef de l'État camerounais doit débuter samedi.
Paul Biya, 92 ans, chef d'État le plus âgé au monde et au pouvoir depuis près de 43 ans au Cameroun, affrontera 11 autres candidats pour briguer un nouveau septennat le 12 octobre.
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