Cameroun : la présidentielle du 12 octobre placée sous surveillance des observateurs

15:0110/10/2025, vendredi
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Le président camerounais Paul Biya, âgé de 82 ans, a fait une apparition lors d'un rassemblement électoral à Maroua alors que la campagne bat son plein en vue des élections du 12 octobre qui détermineront qui lui succédera. Au total, 12 candidats ont été autorisés à se présenter à la présidence, y compris M. Biya. Le président sortant ne s'est pas adressé directement à ses concitoyens depuis le 13 juillet, date à laquelle il a annoncé sa candidature sur la plateforme de médias sociaux X.
Crédit Photo : Photo par ROBERT FIMBAYE / AFP
Le président camerounais Paul Biya, âgé de 82 ans, a fait une apparition lors d'un rassemblement électoral à Maroua alors que la campagne bat son plein en vue des élections du 12 octobre qui détermineront qui lui succédera. Au total, 12 candidats ont été autorisés à se présenter à la présidence, y compris M. Biya. Le président sortant ne s'est pas adressé directement à ses concitoyens depuis le 13 juillet, date à laquelle il a annoncé sa candidature sur la plateforme de médias sociaux X.

L’élection présidentielle au Cameroun est prévue pour le 12 octobre 2025, un rendez-vous politique majeur qui déterminera la direction du pays pour les prochaines années. Le président Paul Biya (92 ans), en fonction depuis 1982, a annoncé officiellement sa candidature pour un huitième mandat lors d’un discours prononcé au Palais de l’Unité, affirmant que sa décision répondait à "l’appel de ses concitoyens" et à "la nécessité d’assurer la stabilité et la cohésion nationale".

La tenue du scrutin est encadrée par la loi électorale camerounaise et supervisée par Elections Cameroon (ELECAM), organe indépendant créé en 2006. Dans un communiqué publié à Yaoundé, l’institution a rappelé que
"toutes les dispositions sont prises pour garantir un processus électoral transparent, inclusif et conforme aux normes prévues par la Constitution"
. ELECAM a également indiqué que les opérations de préparation du vote, y compris l’impression des bulletins, la distribution du matériel électoral et la formation des agents, étaient
"en cours de finalisation"
.

Sur le plan sécuritaire, le gouvernement a assuré que les élections se tiendraient
"sur l’ensemble du territoire national"
, malgré les défis persistants liés aux activités de Boko Haram dans l’Extrême-Nord et aux tensions dans les régions anglophones. Dans une déclaration à la presse, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a affirmé que
"les forces de défense et de sécurité ont reçu les instructions nécessaires pour assurer le bon déroulement du scrutin et la protection des électeurs".

Le Conseil constitutionnel, saisi pour statuer sur la recevabilité des candidatures, a validé plusieurs dossiers parmi lesquels ceux de Cabral Libii, Joshua Osih, Akere Muna, Bello Bouba Maigari et Hermine Patricia Tomaïno Ndam Njoya.


En revanche, certaines candidatures ont été rejetées, dont celle de Maurice Kamto, président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), en raison de
"non-conformité des pièces exigées par la loi"
. Dans son communiqué, le Conseil a souligné que
"toutes les décisions ont été prises conformément aux dispositions constitutionnelles et réglementaires en vigueur"
.

La campagne électorale, officiellement ouverte le 20 septembre, se déroule sur l’ensemble du territoire. Dans ses interventions publiques, Paul Biya a mis en avant
"la paix, l’unité nationale et la poursuite des grands projets d’infrastructure"
comme priorités de son programme. De leur côté, les candidats de l’opposition ont présenté des plateformes axées sur la
"gouvernance"
, la
"relance économique"
et la
"décentralisation"
.

Des missions d’observation issues de l’Union africaine et de l’Union européenne ont été invitées à suivre le déroulement des opérations électorales. Selon un communiqué du ministère des Relations extérieures, leur présence vise à
"renforcer la transparence du processus et à garantir un climat de confiance entre les parties prenantes"
.

Le Conseil constitutionnel doit proclamer les résultats provisoires dans les quinze jours suivant le scrutin, après examen des éventuelles réclamations. Les résultats définitifs seront publiés après épuisement des recours. Le gouvernement a réaffirmé que
"toutes les étapes se dérouleront dans le respect de la Constitution et des lois de la République"
.

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