
Samedi, le bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a qualifié d'"inacceptable" la réponse du Hamas à la proposition de l'émissaire américain pour le Proche-Orient, Steve Witkoff, concernant un éventuel accord d'échange de prisonniers.
Le mouvement de résistance palestinien avait auparavant annoncé qu'il avait soumis une réponse à la dernière proposition de cessez-le-feu à Gaza de Witkoff, par l'intermédiaire des médiateurs égyptien et qatari.
Dans le cadre de cette proposition, le mouvement a proposé de libérer 10 captifs israéliens et de remettre les dépouilles de 18 autres en échange d'un nombre convenu de prisonniers palestiniens.
Bien que le Hamas n'ait pas fourni d'autres détails, les médias israéliens et américains, ainsi que des sources palestiniennes proches du mouvement Hamas, avaient précédemment rapporté que la proposition comprenait un échange de prisonniers dans lequel 10 captifs Israéliens seraient libérés en échange de 125 prisonniers palestiniens condamnés à la réclusion à perpétuité, de 1 111 détenus de Gaza capturés après le 7 octobre 2023, et de 180 dépouilles de Palestiniens.
Les libérations seraient effectuées simultanément et en deux phases - la première le premier jour et la seconde le septième jour - sans cérémonie publique.
La proposition stipule également que l'aide humanitaire entrerait à Gaza immédiatement après la conclusion de l'accord, et qu'elle serait distribuée par les agences des Nations unies et le Croissant-Rouge, avec la garantie du maintien du cessez-le-feu tout au long de la période couverte par l'accord et de toute prorogation ultérieure.
Les termes de l'accord prévoient également un redéploiement des forces israéliennes à l'intérieur de la Bande de Gaza après l'achèvement des phases d'échange, en commençant par la partie nord de la Bande et le corridor de Netzarim, jusqu'au sud.
L'armée israélienne mène une guerre génocidaire contre la Bande de Gaza depuis octobre 2023, tuant près de 54 400 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d'enfants. Les organisations humanitaires ont mis en garde contre le risque de famine parmi les plus de 2 millions d'habitants de l'enclave.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et de son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis dans la Bande de Gaza.