Plus de quatre millions de personnes ont été déplacées en raison de la crise au Soudan, a rapporté mardi l'Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR), qui a exprimé son inquiétude quant aux effets du conflit sur les services de santé.
William Spindler a expliqué que dans l'État du Nil Blanc (sud), les services de santé et de nutrition dans les dix camps de réfugiés sont gravement affectés par la pénurie de médicaments essentiels, de personnel et de fournitures, notant que plus de 144 000 réfugiés nouvellement déplacés sont arrivés de Khartoum, rejoignant les milliers de réfugiés sud-soudanais et les communautés locales qui utilisent ces cliniques.
Selon William Spindler, le nombre total de personnes déplacées comprend 700 000 réfugiés et demandeurs d'asile qui ont fui vers les pays voisins, ainsi que 195 000 Sud-Soudanais qui ont été contraints de retourner dans leur pays d'origine.
Le manque de médicaments essentiels, de personnel et de produits de première nécessité entrave gravement les services de santé et de nutrition, a-t-il fait savoir, alertant sur des cas graves de choléra et de paludisme qui pourraient être causés par les inondations dans les mois à venir.
En ce qui concerne les attaques contre les professionnels et les établissements de santé, Christian Lindmeier, responsable de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a déclaré que 53 attaques avaient été perpétrées contre le secteur de la santé entre le 15 avril et le 31 juillet.
Le Soudan est en proie à des affrontements entre l'armée et les Forces de soutien rapide depuis avril. Le conflit a fait plus de 3 000 morts et des milliers de blessés parmi les civils, selon les médecins locaux.