Khartoum, la capitale du Soudan déchirée par la guerre, a été privée de communications pendant plusieurs heures vendredi, au moment où l'armée et les forces paramilitaires se livraient à de violents combats, des ONG mettant en garde contre une aggravation de la situation sanitaire.
Depuis le 15 avril, le commandant de l'armée, Abdel Fattah al-Burhane, est en guerre contre son ex-numéro deux, le général Mohamed Hamdane Daglo, qui dirige les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).
Les combats, essentiellement à Khartoum mais aussi au Darfour (ouest), théâtre de nouvelles atrocités, ont fait près de 3.000 morts, selon l'ONG Acled, spécialisée dans la collecte d'informations dans les zones de conflit.
Ils ont souvent recours à Internet pour répondre à leurs besoins élémentaires, mettant en place des initiatives de financement participatif pour trouver des itinéraires d'évacuation, de la nourriture et des médicaments.
"Vie ou mort"
Impact sur la région
Les voisins du Soudan craignent des retombées du conflit, alors que 740.000 personnes ont fui leur pays depuis le début des hostilités selon l'ONU.
L'Egypte, a reçu le plus gros contingent avec plus de 255.000 réfugiés, suivie du Tchad (240.000) et du Soudan du Sud (160.000).
Les sept pays voisins du Soudan se sont réunis jeudi au Caire pour réclamer de l'aide.
Jeudi, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a annoncé l'ouverture d'une nouvelle enquête pour crimes de guerre au Soudan, particulièrement au Darfour.