Des centaines de juristes britanniques réclament une suspension de la vente d'armes à Israël

La rédaction
16:434/04/2024, jeudi
AFP
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Des chars de combat de l'armée israélienne se déplacent dans une zone située le long de la frontière avec la bande de Gaza et le sud d'Israël, le 2 avril 2024.
Crédit Photo : RONALDO SCHEMIDT / AFP
Des chars de combat de l'armée israélienne se déplacent dans une zone située le long de la frontière avec la bande de Gaza et le sud d'Israël, le 2 avril 2024.

Quelque 600 juristes britanniques ont réclamé la suspension des ventes d'armes à Israël au nom d'une violation du droit international et d'un "risque sérieux de génocide", accentuant encore la pression sur le gouvernement jeudi après la mort de trois humanitaires britanniques.

Étant donné le
"risque évident (que ces exportations) puissent être utilisées pour commettre de graves violations du droit humanitaire international",
les signataires de cette lettre, publiée par le journal The Guardian - des avocats, universitaires spécialistes du droit, ou anciens membres de la magistrature comme l'ex-présidente de la Cour suprême Brenda Hale - réclament leur suspension immédiate.

Ils estiment également que la situation à Gaza et les déclarations des hauts responsables israéliens démontrent un
"risque sérieux de génocide"
dans le territoire, et rappellent le gouvernement britannique à ses obligations d'
"éviter"
un tel crime.

Selon un rapport publié en janvier par des ONG, une grande partie des armes utilisées par Israël à Gaza contiennent des pièces venues du Royaume-Uni. Or selon ses règles, Londres ne doit pas exporter d'armes lorsqu'il y a un
"risque clair"
qu'elles soient utilisées en violation du droit international.

Londres a durci le ton après la frappe,
"non intentionnelle"
selon Israël, qui a tué sept humanitaires dont trois Britanniques à Gaza, alors qu'ils livraient de la nourriture au territoire palestinien assiégé et menacé de famine.

Des élus de tous les partis politiques britanniques confondus, dont le parti conservateur, ont réclamé mercredi une suspension immédiate de ces exportations après la frappe israélienne de Deir al-Balah.

Rishi Sunak a dit assurer auprès du quotidien The Sun qu'elles suivaient
"un processus très prudent"
avec
"une série de règles et procédures que (le pays comptait) toujours respecter".

Israël mène une guerre dévastatrice dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de victimes civiles, pour la plupart des enfants et des femmes, en plus d'une catastrophe humanitaire sans précédent et d'une destruction massive des infrastructures, qui ont conduit Tel-Aviv à comparaitre devant la Cour internationale de justice pour
‘'génocide''.

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