Tout engagement américain dans le désarmement nucléaire à l'avenir dépendra de la Chine, a fait savoir un haut responsable de la Maison Blanche, tout en assurant que Washington n'avait pas perdu de vue la Russie.
Cet échange précède un discours que doit prononcer vendredi le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, au sujet du désarmement nucléaire.
Cet accord expire en 2026.
Le département d'Etat américain n'en a pas moins annoncé jeudi des "contre-mesures" en réaction à la décision russe de suspendre sa participation au traité. Les Etats-Unis vont donc restreindre le partage d'informations avec la Russie sur leur arsenal nucléaire.
Arsenal chinois
Mais, en matière nucléaire comme pour tout le reste de leur activité diplomatique, les Etats-Unis sont surtout concentrés sur la Chine, qui développe rapidement son arsenal, a fait valoir le haut responsable.
Ce qui aura des répercussions sur le positionnement de la Russie, lequel aura des conséquences sur celui de la France et de la Grande-Bretagne, a-t-il analysé:
Tout est très connecté.
La Chine a par exemple décliné récemment l'invitation des Etats-Unis à une rencontre entre les ministres de la Défense des deux pays.
Selon l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), la Chine compte un arsenal de 350 têtes nucléaires - loin derrière la Russie (4.477) et les Etats-Unis (3.708).
Mais Pékin pourrait en avoir 1.500 d'ici 2035, prédit un rapport du ministère américain de la Défense paru en novembre.