La justice américaine a ouvert mercredi un tout premier procès pénal visant la Chine accusée, sous couvert de lutte contre la corruption, d'avoir cherché à rapatrier de force des opposants et des dissidents chinois vivant aux Etats-Unis.
Trois accusés comparaissent devant le tribunal fédéral de Brooklyn, à New York, poursuivis pour avoir contraint des résidents sur le sol américain à retourner en Chine pour y répondre de délits ou de crimes pour des faits présumés de corruption.
Les méthodes de ces brigades chinoises, selon la justice américaine, allaient de la menace au harcèlement, de l'intimidation à l'enlèvement.
La justice fédérale a inculpé plusieurs ressortissants chinois depuis 2020 et trois d'entre-eux, Michael McMahon, un ancien officier de la police de New York en retraite, Yong Zhu de l'arrondissement du Queens et Congying Zhen de Brooklyn vont être jugés pendant deux à trois semaines et encourent jusqu'à dix ans de prison.
D'après le gouvernement chinois, un grand nombre de suspects soupçonnés de corruption et de délits économiques en Chine vivent aux Etats-Unis.
D'après un rapport en 2022 d'une organisation espagnole, Safeguard Defenders, près de 10.000 ressortissants chinois dans le monde ont été contraints de rentrer en Chine depuis 2014.
Le procès de New York se tient dans un contexte de fortes tensions diplomatiques entre les deux premières puissances mondiales.