
Drapeaus israéliens sur le fronton de la mairie de Nice.
La présence de drapeaux israéliens sur la façade de la mairie de Nice depuis octobre 2023 continue de susciter des tensions. Sept Niçois, représentés par des avocats, ont adressé une mise en demeure au maire Christian Estrosi, exigeant le retrait des emblèmes ou l’ajout de drapeaux palestiniens sous quinze jours, sous peine de saisir à nouveau la justice.
Un conflit symbolique qui persiste
Un conflit symbolique qui persiste
Les drapeaux israéliens avaient été installés le 8 octobre 2023 en soutien aux victimes des attaques du Hamas. Cependant, leur maintien divise. Deux recours sont déjà en cours devant le tribunal administratif de Nice, portés par des militants pro-palestiniens et des résidents. Si la justice a jusqu’ici refusé leur retrait pour
"défaut d’urgence"
, elle ne s’est pas prononcée sur le fond.
Nouvelle offensive juridique
Nouvelle offensive juridique
Dans leur lettre recommandée du 29 mars, les sept requérants, dont des membres d’associations comme le Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP 06) et France Palestine Solidarité, arguent d’un
"décalage"
entre la position de la mairie et celle de l’État français.
Ils citent notamment les appels de la France à un cessez-le-feu et ses pressions sur Israël pour éviter une escalade.
"Tant qu’Israël n’aura pas gagné cette guerre, ce drapeau flottera",
avait déclaré Christian Estrosi en octobre 2023 sur X (ex-Twitter). Une phrase que les requérants jugent incompatible avec la neutralité attendue d’un bâtiment public.
Un contexte international tendu
Un contexte international tendu
Les plaignants s’appuient sur l’actualité récente:
- Le mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale contre Benyamin Netanyahou pour crimes de guerre présumés.
- Le rapport d’Amnesty International du 15 décembre 2024 évoquant un "crime de génocide" à Gaza.
- Le cessez-le-feu fragile en vigueur depuis janvier 2025.
Pour Me Mireille Damiano, avocate des requérants,
"un édifice public doit refléter la neutralité ou la politique de l’État"
, une jurisprudence bien établie selon elle.
Quelles suites ?
Quelles suites ?
La mairie de Nice, déjà confrontée à deux procédures, dispose de 15 jours pour répondre. En cas de refus ou de silence, un troisième recours pour
"excès de pouvoir"
sera déposé. Contactée, la mairie n’a pas encore réagi, mais Christian Estrosi a toujours défendu son choix, malgré les critiques.
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